En marge de sa participation à la 80ᵉ Assemblée générale des Nations-Unies à New York, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu, Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump.
Au centre de leurs échanges : le suivi de l’accord de paix signé à Washington le 27 juin dernier, dans un contexte où la République démocratique du Congo (RDC) fait face à une insécurité persistante dans sa partie orientale. Massad Boulos a réaffirmé l’engagement des États-Unis à accompagner Kinshasa dans la recherche d’une paix durable.
« Les États-Unis resteront aux côtés de la RDC afin de contribuer à mettre un terme définitif au cycle de violences qui frappe l’Est du pays depuis trop longtemps », a-t-il assuré.
La rencontre, qui a duré plus d’une heure, a également porté sur le partenariat stratégique entre Kinshasa et Washington. Tshisekedi et Boulos ont réaffirmé la volonté des deux parties de concrétiser ce partenariat dans un avenir proche. L’un des objectifs affichés : attirer un flux massif d’investissements américains en RDC, dans des secteurs clés comme les mines, l’énergie, l’agro-industrie et les infrastructures.
Pour Kinshasa, ce rapprochement offre une double opportunité : obtenir un soutien diplomatique et sécuritaire dans la lutte contre les groupes armés, tout en renforçant l’attractivité économique du pays. Du côté américain, il s’agit d’ancrer davantage leur influence en Afrique centrale, dans un contexte de rivalité géopolitique accrue avec la Chine, déjà fortement implantée en RDC.
L’annonce de ce partenariat ne manque cependant pas de soulever des interrogations. D’un côté, l’appui américain pourrait donner un poids supplémentaire aux initiatives de paix déjà engagées par Kinshasa et ses partenaires régionaux. De l’autre, l’arrivée d’investisseurs américains sur des secteurs stratégiques comme les mines pourrait accentuer la compétition économique et alimenter des tensions internes.
Pour Félix Tshisekedi, ce dialogue direct avec l’administration Trump témoigne de sa volonté de diversifier les alliances de la RDC et de s’affirmer comme un acteur incontournable sur la scène internationale. Mais sur le terrain, le défi reste immense : traduire ces engagements diplomatiques en améliorations concrètes pour les populations de l’Est, meurtries par des décennies de violences.
