L’Assemblée nationale a acté, ce jeudi 29 octobre 2025, la déchéance du mandat de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, député élu de la circonscription de Kindu (Maniema). Son siège revient désormais à son premier suppléant, Ibrahim Assani Émile, conformément aux dispositions légales.
Cette décision fait suite à la condamnation définitive de Matata Ponyo par la Cour constitutionnelle, une peine assortie d’une interdiction d’exercer toute fonction publique. L’arrêt, rendu le 20 mai 2025, avait été notifié à la Chambre basse du Parlement le 10 juin dernier pour exécution.
Bien que convoqué devant la Commission politique, administrative et juridique (PAJ) pour les formalités de validation de son mandat, Ibrahim Assani ne s’est pas présenté. Toutefois, la plénière a estimé que sa présence n’était pas indispensable, les informations nécessaires ayant été transmises par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
D’autres remplacements validés
Outre le cas de Matata Ponyo, la Commission PAJ a proposé et obtenu la validation de cinq autres suppléants en remplacement de députés frappés d’incompatibilité ou décédés : Randall Muzito, remplaçant d’Adolphe Muzito, élu de Kikwit-ville, nommé Vice-Premier ministre chargé du Budget dans le gouvernement Suminwa II ; Papy Kitenge, remplaçant d’Éliezer Ntambwe, élu de Lukunga (Kinshasa), devenu ministre délégué en charge des Anciens combattants ; Cyrille Kotongo, remplaçant de Jean-Bosco Kotongo, élu de Businga, nommé gouverneur du Nord-Ubangi ; Behn Mulolo, remplaçant de John Banza, élu de Kalemie-ville, nommé ministre des Infrastructures ; Éric Ngoyi, remplaçant de Sophie Kakudji, élue de Kabalo, décédée en août dernier à la suite d’un incendie survenu à Lubumbashi.
Les nouveaux députés disposent d’un délai de huit jours pour confirmer leur acceptation de siéger, notamment si certains exercent déjà des fonctions incompatibles avec celles de parlementaire. Passé ce délai, leur silence sera interprété comme un renoncement à leur mandat. Cette mise à jour du registre des élus marque une nouvelle étape dans la recomposition de la Chambre basse, alors que la majorité parlementaire poursuit la consolidation de ses effectifs en vue des grands débats politiques à venir.
La rédaction de b-onetv.cd


