La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu ce lundi, à l’Hôtel du Gouvernement, une délégation de la Banque africaine de développement (BAD) conduite par Léandre Bassolé, directeur général pour l’Afrique centrale. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’un dialogue de haut niveau visant à évaluer l’état d’avancement des projets financés par l’institution panafricaine en RDC et à affiner les priorités de coopération.
Avec un portefeuille global estimé à 1,6 milliard USD, la BAD affiche en République démocratique du Congo un taux de décaissement de seulement 25 %. Un niveau jugé préoccupant, car insuffisant pour produire des effets tangibles sur la vie quotidienne des populations. « Le retard dans l’utilisation de ces ressources entraîne inévitablement un retard dans l’amélioration des conditions de vie. Mme la Première ministre nous a donné des instructions claires pour accélérer la mise en œuvre de ces financements », a expliqué Léandre Bassolé à l’issue des échanges.
Judith Suminwa a profité de cette réunion pour mettre en avant les priorités stratégiques du gouvernement, dont le Compact Résilience, le Compact Énergie et le projet Grand Inga, considéré comme un pilier de la politique énergétique nationale et de l’intégration régionale. La BAD a, de son côté, réaffirmé son engagement à fournir un appui technique et financier, afin d’accompagner la RDC dans la concrétisation de ces ambitions.
Pour le représentant de la BAD, il s’agit désormais de renforcer la qualité du partenariat avec Kinshasa. « Ma mission consiste à écouter les autorités congolaises et à travailler avec elles pour identifier les solutions les plus optimales afin d’accélérer la coopération entre la RDC et le Groupe de la BAD », a indiqué Léandre Bassolé.
Cette rencontre marque un tournant dans les relations entre la RDC et l’institution panafricaine. En insistant sur la rapidité et l’efficacité dans l’exécution des projets, le gouvernement Suminwa place la coopération internationale au cœur de sa stratégie de développement. L’enjeu est clair : transformer les financements disponibles en résultats concrets et visibles, capables d’améliorer durablement les conditions de vie des Congolais.
Emille Kayomba