Une avancée diplomatique majeure se profile en Afrique centrale. La République démocratique du Congo et le Rwanda s’apprêtent à signer, ce vendredi 27 juin, un accord de paix inédit à Washington, sous l’égide des États-Unis. Ce processus de réconciliation, salué par plusieurs chancelleries, marque un tournant après des années de tensions et de violences récurrentes dans la région des Grands Lacs.
C’est par une déclaration surprise sur son compte X (ex-Twitter) que le président américain Donald Trump a annoncé l’imminence de cette signature, en marge du Sommet informel de l’OTAN actuellement en cours à La Haye. De retour sur la scène diplomatique, Trump s’érige en artisan de paix, épaulé par le Qatar, autre acteur clé du processus.
Selon des sources diplomatiques, les discussions avaient discrètement abouti à un projet d’accord dès le 18 juin dernier à Washington. Celui-ci prévoit un cessez-le-feu formel, le démantèlement des groupes armés actifs dans l’est de la RDC – dont le controversé M23 – ainsi qu’un rétablissement des relations diplomatiques entre les deux voisins, gelées depuis plusieurs mois.
Dans l’est de la RDC, où les populations paient depuis trop longtemps le prix des violences, l’annonce est reçue avec un mélange d’espoir et de scepticisme. Si certains y voient une opportunité de paix durable, d’autres redoutent un nouvel accord sans effets concrets sur le terrain, comme tant d’autres avant lui.
Les relations entre Kigali et Kinshasa se sont considérablement détériorées ces dernières années, sur fond d’accusations croisées de soutien aux groupes armés. La signature de cet accord pourrait ouvrir une nouvelle ère de coopération, non seulement entre les deux pays, mais également pour l’ensemble de la région des Grands Lacs, encore meurtrie par les conflits.
La communauté internationale retient son souffle : le vendredi 27 juin 2025 pourrait bien s’inscrire comme une date charnière dans l’histoire de la paix en Afrique centrale. Tout dépendra désormais de la volonté des parties à traduire leurs engagements en actes.
Jehovani Mulumba