Le ministère de la Santé publique a annoncé mercredi la suspension immédiate des activités des services des urgences du Centre hospitalier « HJ » et « Diamant », situé à Kinshasa. Cette décision intervient après le décès d’une patiente privée de soins faute de moyens financiers, selon une lettre officielle signée par le Dr Sylvain Yuma, secrétaire général à la Santé, dont une copie est parvenue à la rédaction de b-onetv.cd.
« En attendant les investigations en cours menées par l’Inspection générale de la Santé, qui me lit en copie, je décide la suspension des activités de votre service des urgences jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire dans cette correspondance adressée au responsable de cet hôpital privé. Selon le document, dans la nuit du 7 au 8 septembre 2025, Madame Divine Kumasamba avait été admise en urgence dans cet établissement médical. Cependant, elle aurait été privée de soins et d’assistance pour n’avoir pas pu s’acquitter d’une caution jugée excessive, malgré un acompte qu’elle détenait déjà.
Ce drame a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et relance le débat sur l’accès aux soins de santé dans le pays, où de nombreuses structures médicales privées conditionnent leurs services au paiement préalable des frais médicaux. Le ministère de la Santé publique a promis de faire toute la lumière sur cette affaire, alors que l’Inspection générale de la Santé est déjà saisie du dossier.
Cet incident pourrait accélérer les réflexions sur une réglementation plus stricte des hôpitaux privés en matière de tarification et d’accès aux soins d’urgence. Plusieurs associations de défense des droits humains et des patients appellent les autorités à sanctionner sévèrement les établissements impliqués dans des refus de soins, qui constituent une violation flagrante des droits fondamentaux.