En marge de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a livré ce lundi un plaidoyer vibrant en faveur de la reconnaissance des génocides commis en RDC, particulièrement dans la partie orientale du pays. Devant un parterre de diplomates, de chercheurs et d’acteurs de la société civile réunis lors d’une conférence parallèle, le Chef de l’État a lancé un appel solennel au monde : ne pas laisser sombrer dans l’oubli les millions de victimes de massacres et d’atrocités qui continuent de marquer la mémoire collective congolaise.
Dans son intervention, Félix Tshisekedi a salué le rôle central joué par les survivants, les chercheurs et la société civile dans la documentation des crimes et la préservation de la mémoire. « Votre travail de mémoire est la clé qui ouvre la porte de la reconnaissance et de la réparation. Ce combat n’est dirigé contre aucune communauté. Il est mené pour l’humanité », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de bâtir la paix sur la vérité et la justice.
Le Président a réaffirmé son soutien total à toutes les initiatives crédibles visant à établir la vérité et à obtenir justice pour les victimes. « En ma qualité de Président de la République démocratique du Congo, je prends l’engagement de soutenir toutes les démarches sérieuses pour la reconnaissance des génocides commis sur notre territoire, l’établissement des responsabilités et la garantie des droits des victimes à la vérité, à la justice et à la réparation. »
Au-delà des frontières congolaises, Tshisekedi a souligné la valeur universelle de ce combat. Il a rappelé que la RDC porte la voix d’un peuple meurtri, mais dont la quête de justice s’inscrit dans une lutte globale contre l’oubli et le déni. « L’événement de ce jour se veut être un espace de parole utile pour éclairer les consciences et mobiliser les volontés éprises de justice et d’humanité », a-t-il martelé.
Par ce discours, Félix Tshisekedi entend replacer le drame congolais au cœur des préoccupations internationales et rappeler l’urgence d’une reconnaissance formelle du génocide congolais, condition indispensable à une réconciliation durable et à la mise en place de mécanismes de réparation.
Emille Kayomba