Ces chiffres sont donnés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) via notamment ses animateurs, en l’occurrence son 2e vice-président Didi Manara. Il a parlé de plus d’un million de congolais qui sont déjà entrés en possession de leurs cartes d’électeurs depuis le coup d’envoi de l’opération d’identification et d’enrôlement d’électeur, le 24 décembre 2022, dans la première aire opérationnelle qui compte 10 provinces à savoir : Equateur, Kinshasa, Kongo-Central, Kwango, Kwilu, Maï-Ndombe, Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et Tshuapa.
C’était au cours d’une rencontre de cadre de concertation avec les parties prenantes au processus électoral notamment les partis politiques, les confessions religieuses et d’autres couches socioprofessionnelles qui a eu lieu dans la ville de Kindu, chef-lieu de la province de Maniema. Didi Manara s’est félicité en indiquant que « La CENI a dû, pour des raisons opérationnelles, diviser le pays en 3 aires opérationnelles par rapport à l’opération de l’enrôlement des électeurs. Je tiens à vous informer qu’aujourd’hui, nous avons déjà enrôlé plus d’un million d’électeurs, quoiqu’on dise ». Nous sommes le 3 janvier 2022, alors que l’enrôlement prend fin le 23 janvier.
La crainte !
Dans l’ensemble, la CENI entend enrôler 50 millions des congolais en âge de voter sur l’ensemble du territoire national. Comme l’a indiqué le 2e vice président de cette institution d’appui à la démocratie, la centrale électorale a divisé l’opération en 3 aires opérationnelles. Ce qui suppose que chaqu’une d’aire aura moyennement 17 millions d’électeurs à enrôler. Pour la première aire, un peu plus d’un million d’électeurs seulement sont enrôlés, ce qui représente moins de 1% des prévisions en moyenne de la CENI dans la première aire qui compte 10 provinces y compris celles qui sont comptées parmis les plus peuplées de la RDC notamment Kinshasa et le Kongo central.
10 provinces, représentent 38,4 % sur le total de 26 provinces que compte le pays. Ce qui revient à dire que c’est l’aire opérationnelle la plus importante en terme de nombre de provinces.
Ce qui craint, selon plusieurs observateurs, est que le calendrier électoral reçoive un coup, et que l’on assiste à un rallongement du processus électoral qui a aussi pour grand moment, la tenue des élections générales le 20 décembre de l’année en cours, donc 2023.
Emille Kayomba