La République démocratique du Congo et le Rwanda s’apprêtent à signer un accord de paix sous la médiation des États-Unis d’Amérique, avec une échéance fixée dans les deux prochains mois, selon Masad Boulos, conseiller de l’ancien président Donald Trump pour les questions africaines.
Dans ce contexte, l’Union européenne a exprimé ses attentes quant à l’inclusivité de ce futur accord. Lors d’un point de presse tenu ce jeudi 1er mai à Kinshasa, le représentant spécial de l’UE pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, a lancé un appel pressant pour que cet accord intègre les efforts déjà déployés par les organisations sous-régionales. Il a souligné la nécessité de coordonner cette initiative avec les mécanismes régionaux existants, dans l’esprit d’une « solution africaine aux problèmes africains ».
Le diplomate européen a salué les efforts du Qatar, actuellement engagé dans un processus de médiation entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23/AFC. Il a également applaudi la signature de la Déclaration des principes à Washington entre la RDC et le Rwanda, qu’il considère comme une avancée majeure.
« Nous encourageons un accord de paix qui soit en synergie avec les initiatives régionales », a déclaré Johan Borgstam, insistant sur le rôle central du dialogue pour résoudre la crise persistante dans l’Est de la RDC. À ses yeux, la solution militaire ne saurait garantir une paix durable.
Sa tournée dans la région s’inscrit dans une dynamique de réaffirmation de l’engagement de l’Union européenne en faveur du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC – des principes également consacrés dans la Déclaration de Washington, largement saluée sur la scène internationale.
Malgré les avancées diplomatiques, la situation sur le terrain reste tendue. Les bruits de bottes résonnent toujours dans l’Est du pays, où les affrontements se poursuivent. Kinshasa, de son côté, réitère son attachement aux processus diplomatiques en cours, misant sur une solution pacifique à la crise qui secoue la région depuis plusieurs années.
Emille Kayomba