Il y’a quelques jours passés, le Ministre des Finances Nicolas Kazadi avait adressé une correspondance non datée à son collègue en charge des Sports et loisirs Serge Nkonde. Dans cette correspondance, l’argentier national a demandé à son collègue d’identifier et déterminer un nombre limité de quatre fédérations sportives au maximum, qui pourraient désormais bénéficier d’une subvention du trésor public congolais.
Le Ministre des Finances a en outre informé au Ministre des sports qu’à dater du mois de janvier 2023, le montant des primes allouées aux membres des dites fédérations seront standardisés et bancarisés avant de bénéficier du paiement du trésor public, avant d’instruire son collègue de voir dans quelle mesure ces dispositions peuvent être prises dans le plus bref délai, étant donné que toutes demandes de paiement qui ne rempliront pas ces conditions seront rejetées.
En réponse, le Ministre des sports et loisirs n’est pas passé sur le dos de la cuillère pour recadrer le Ministre des Finances pour sa correspondance non datée, à laquelle les décisions annoncées ont été prises unilatéralement, en contradiction et violation des dispositions arrêtées par le gouvernement congolais, au cours du Conseil des Ministres tenu en date du 4 Mars dernier, présidé par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fixé à douze (12), le nombre des fédérations qui doivent bénéficier d’une prise en charge de l’État congolais.
Après avoir relevé l’incohérence de ces décisions sans soubassement prises par son collègue des Finances, le Ministre des sports et loisirs lui a adressé une question écrite concernant les dispositions qu’il doit prendre et quel en serait le fondement ? En réalité, dans la hiérarchie gouvernementale, seul le Premier Ministre est le chef du gouvernement peut donner des injonctions à ses Ministres, tout en observant les dispositions de la loi. Aucun Ministre peut se permettre d’instruire à son collègue de prendre certaines dispositions sur des questions sans fondement.
Malheureusement, le Ministre des Finances ignore que les sports est un élément clé de l’encadrement de la jeunesse d’un pays. Sacrifier le sport, c’est en quelque sorte sacrifier la jeunesse. Ce dernier n’en est pas à son premier forfait. Pour refus de signer certains documents, nombreuses fédérations sportives du pays n’ont pû participer pour l’honneur de la RDC, à diverses compétitions internationales et continentales. Des faits qui exposent le pays à des multiples sanctions de la part des instances sportives internationales. Au premier sportifs congolais, le Chef de l’État d’user de son autorité pour que pareilles situations ne se reproduisent plus.