Dans une déclaration à l’occasion de la publication du rapport final du groupe d’experts des Nations-Unies sur la République démocratique du Congo publié dans un communiqué de presse, la Belgique qui se dit extrêmement préoccupée par la conclusion de ce rapport, condamne fermement l’emprise des territoires congolais par le M23 soutenus par Rwanda.
Elle condamne ces actions qui contreviennent aux principes de la Charte des Nations-Unies et constituent des violations manifestes de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC. Bruxelles exhorte, d’une part, le Rwanda à mettre fin immédiatement à ses opérations militaires dans l’Est de la RDC, à y retirer ses troupes et son armement ; elle exhorte, d’autre part, le M23 à cesser les exactions contre les populations civiles. Dans ce document, la Belgique appelle toutes les parties à s’engager résolument dans les processus diplomatiques initiés au niveau régional. Une solution politique doit être trouvée afin de parvenir à la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC.
Quelques jours avant, la Suisse s’est aussi exprimée dans ce sens. Lors de la récente réunion du Conseil de sécurité sur la situation sécuritaire en RDC, la représentante permanente de ce pays au conseil de sécurité, Pascale Baeriswyl a fustigé les attaques des Forces rwandaises de défense (RDF) et la récente opération d’occupation de plusieurs localités du territoire de Lubero, au Nord-Kivu en République démocratique du Congo. Elle juge « d’inacceptable » la persistance des troupes armées dans cette partie du pays. Cette avancée, ajoute-t-elle, constitue une violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.
Lors de la même réunion du conseil de sécurité, la représentante des Etats-Unies a fair savoir que les actions du Rwanda en RDC se seraient désormais étendues au-delà de l’appui aux opérations militaires du M23. Ainsi, a-t-elle révélé, le Rwanda engage directement avec au moins 4.000 troupes pour son intervention militaire.
Le rapport d’experts a aussi démonté l’implication de l’Ouganda dans cette agression. Ce que le pays de Museveni a rejeté. Le porte-parole de UPDF a indiqué que ce rapport soufre de documentation.
Emille Kayomba