Alors que la crise sécuritaire s’intensifie dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), l’UNICEF tire la sonnette d’alarme : 330 000 enfants supplémentaires sont désormais déscolarisés à cause du conflit. L’agence onusienne craint que beaucoup d’entre eux ne puissent jamais retourner à l’école, aggravant ainsi une situation éducative déjà critique.
Avant même cette escalade de la violence, le système éducatif de l’Est de la RDC était sous pression, notamment en raison du nombre croissant de déplacés internes. De nombreuses écoles ont été détruites, réquisitionnées par des groupes armés ou transformées en abris pour les populations fuyant les combats.
Face à cette crise, l’UNICEF exhorte les autorités congolaises et la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour sauver l’année scolaire de centaines de milliers d’enfants vivant dans ces zones en conflit. « Il est impératif que des solutions soient trouvées pour assurer l’accès à l’éducation de ces enfants, sous peine de voir toute une génération sacrifiée », alerte un représentant de l’UNICEF.
Le droit à l’éducation étant fondamental, l’organisation plaide pour la protection des écoles, la mise en place d’espaces temporaires d’apprentissage, ainsi qu’un soutien accru aux enseignants afin d’assurer une continuité pédagogique malgré l’instabilité.
Si rien n’est fait rapidement, l’UNICEF craint que des milliers d’enfants déscolarisés deviennent plus vulnérables au travail forcé, au recrutement par des groupes armés ou à d’autres formes d’exploitation.
Junior Kulele