Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde préoccupation face à l’aggravation du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 6 février à New York, il a dénoncé l’offensive du groupe armé M23, soutenu par les forces de défense rwandaises, et a appelé à la fin immédiate des hostilités.
Antonio Guterres a mis en lumière l’impact dramatique des combats qui ravagent l’Est de la RDC depuis le début de l’année. Selon lui, les conséquences humaines sont désastreuses : « Des milliers de personnes ont été tuées – y compris des femmes et des enfants – et des centaines de milliers ont été forcées de quitter leur foyer. Nous constatons également que d’autres groupes armés, congolais ou étrangers, continuent de représenter une menace. »
Le dernier bilan provisoire de l’invasion du M23 à Goma fait état de plus de 2 000 morts et de milliers de blessés, selon les autorités congolaises. De nombreux sites de déplacés ont été pillés, incendiés ou abandonnés, accentuant la détresse des populations déjà vulnérables. Le Secrétaire général de l’ONU a également alerté sur la situation des infrastructures essentielles. Les structures de santé, submergées par l’afflux de blessés, peinent à assurer les soins. De plus, d’autres services de base, tels que l’accès à l’eau potable, à l’électricité et aux télécommunications, sont gravement perturbés.
Face à cette escalade de la violence, Antonio Guterres a rappelé l’importance du respect du droit international et de l’intégrité territoriale de la RDC : « Respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Respecter le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire. » Il a insisté sur l’absence de solution militaire durable à cette crise et a plaidé pour une approche diplomatique : « L’heure est à la médiation. Il est temps de mettre fin à cette crise. Il est temps de faire la paix. »
L’appel de Guterres intervient à la veille d’un sommet conjoint des dirigeants de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévu en Tanzanie, qui se penchera sur l’offensive du M23. Par ailleurs, le Secrétaire général a annoncé sa participation, la semaine prochaine, au sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à Addis-Abeba, où cette crise figurera parmi les priorités.
Alors que les tensions restent vives entre la RDC et le Rwanda, la communauté internationale est appelée à intensifier les efforts pour favoriser une résolution pacifique du conflit et éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande.
La rédaction de b-onetv.cd