Du haut de la Tribune de la 77e Session de l’Assemblée générale des nations, le Chef de l’Etat congolais a axé son discours essentiellement sur la question sécuritaire, en chargeant le Rwanda qui appuie, selon le gouvernement congolais et les experts de l’ONU, le M23. Ce groupe rebelle qui occupe la cité de Bunagana dans le Nord-Kivu depuis plus de 3 mois. Félix Tshisekedi a dans son mot appelé la communauté internationale à ne pas se fier aux discours des autorités du Rwanda niant toute responsabilité dans l’activisme du M23 en RDC. Il a préconisé 5 actions a mener au niveau de la diplomatie mondiale qui consiste à :
« 1 . Rendre effectif le retrait immédiat du M23 des localités occupées, le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l’ONU, du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, de la Communauté d’Afrique de l’Est, CAE, et de la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe, SADC ;
2. Multiplier les pressions sur le Rwanda et le M23 dont les dirigeants sont, du reste, sous sanctions de l’ONU, et montrer plus de fermeté à leur égard, pour qu’ils respectent les positions prises par les organisations internationales précitées ;
3. Appuyer la poursuite du processus de paix de Nairobi, les discussions de Luanda (RDC-Rwanda) et le déploiement de la Force régionale de l’Afrique de l’Est dont le Statut et les Règles d’engagement viennent d’être signés le O8 septembre dernier à Kinshasa successivement par le Gouvernement congolais et le Secrétariat Général de la CAE, d’une part, et, d’autre part, par les FARDC et le commandement de cette Force ;
4. Encourager le Président honoraire du Kenya, UHURU KENYATTA et le Président de l’Angola JOÃO LOURENÇO, Médiateurs de la CAE et de l’UA dans la crise sécuritaire en RDC à poursuivre leurs bons offices ;
5. Lever tout obstacle à la restructuration par la RDC de ses Forces Armées et à la montée en puissance de celles-ci pour mieux remplir ses missions régaliennes, notamment par la levée pure et simple de toutes les mesures restrictives de l’acquisition des équipements militaires, quelle qu’en soit la forme édictée par le Conseil de sécurité de l’ONU,» a déclaré le Chef de l’Etat congolais.
Il a poursuivi que la réalisation de ces actions garantira le Peuple congolais de la certitude d’un règlement de la crise et facilitera un dialogue constructif entre toutes les parties concernées. Dans l’interview accordée au médias français, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, tout en avouant l’incapacité de la MONUSCO de faire face aux rebelles du M23, il aussi préconisé un dialogue entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.
Emille Kayomba