La guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo, marquée par l’agression rwandaise à travers le M23, qui occupe plusieurs points stratégiques autour de Goma, risque de s’étendre à l’ensemble de la région des Grands Lacs. Le Président burundais, Évariste Ndayishimiye, a lancé un avertissement à la communauté internationale à ce sujet lors d’une rencontre avec le corps diplomatique ce vendredi 31 janvier.
Selon Évariste Ndayishimiye, si l’instabilité sécuritaire persiste dans l’Est de la RDC, l’ensemble des pays de la région pourrait en subir les conséquences. « La communauté internationale ne voit-elle pas les risques encourus ? Si la situation continue ainsi, la guerre risque de s’étendre à toute la région, car les peuples ne peuvent pas rester passifs face à cette menace », a-t-il déclaré.
Le président burundais insiste sur le fait que tant que l’Est de la RDC restera un foyer d’instabilité, la paix dans toute la région des Grands Lacs sera compromise. Il appelle ainsi les acteurs internationaux à s’impliquer davantage pour résoudre ce conflit et prévenir son expansion.
Pendant ce temps, à Harare, les chefs d’État de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) se sont réunis pour examiner la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Le Président Félix Tshisekedi, intervenant par visioconférence, a présenté un état des lieux détaillé, notamment sur la situation à Goma.
Face à l’urgence, une rencontre conjointe entre les dirigeants de la SADC et de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) est en préparation. Ce sommet devrait permettre d’examiner les actions à entreprendre pour ramener la paix et la stabilité dans la région.
Emille Kayomba