Constituée ce mardi 4 février 2025 à la demande du Président de la République, la commission mixte Assemblée nationale-Sénat, chargée d’examiner la situation sécuritaire préoccupante au Nord et au Sud-Kivu, s’est réunie le mercredi 5 février pour poursuivre ses travaux. Cette commission a été mise en place dans le cadre de la session extraordinaire ouverte séparément par les deux chambres du Parlement.
À l’issue des délibérations organisées en cinq commissions thématiques (Défense et Sécurité ; Politique, Administrative et Juridique ; Socio-culturelle ; Relations Extérieures ; et Économie et Finances), un rapport général a été présenté par la rapporteure du Sénat, Néfertiti Ngudianza. Ce document, qui compile les conclusions de chaque commission, propose des stratégies politiques et diplomatiques pour une issue durable à la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la RDC. Le contenu détaillé du rapport reste réservé au Chef de l’État, mais selon une dépêche du service de communication du Sénat, les recommandations portent notamment sur :
Le renforcement de la sécurité aux frontières et la protection du territoire national ;
La sauvegarde de la souveraineté de la RDC en tant qu’État ;
La sécurisation des populations et le renforcement des forces de défense et de sécurité ;
La condamnation des auteurs de l’agression contre la RDC ;
La préservation de l’indépendance économique du pays.
Dans le cadre de ses travaux, la commission mixte a également auditionné plusieurs membres du gouvernement, dont le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, son homologue de la Défense et des Anciens combattants, le Ministre délégué en charge des Affaires sociales pour les personnes vivant avec handicap, ainsi que la Vice-ministre des Affaires étrangères.
Avec ces propositions, le Parlement entend jouer un rôle clé dans l’orientation des décisions politiques et diplomatiques du Président Félix Tshisekedi face à l’agression dont la RDC est victime.
Emille Kayomba