Malgré le cessez-le-feu immédiat décidé lors du sommet conjoint de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) sur la situation sécuritaire en RDC, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) poursuivent leurs offensives, ignorant ouvertement les engagements pris.
D’après les informations rapportées par Radio Okapi, des sources proches de la 3ᵉ zone de défense confirment que les rebelles ont pris le contrôle de Kalehe-Centre, où se trouvent les bureaux administratifs du territoire. Cette avancée fait suite à des affrontements intenses de 48 heures, au cours desquels les forces du M23 ont délogé les Forces armées de la RDC (FARDC) de leur position défensive à Ihusi.
Face à cette violation flagrante du cessez-le-feu, le gouvernement congolais et l’armée ont réagi avec fermeté ce mercredi. Dans un communiqué officiel, les autorités ont dénoncé cette escalade et ont formulé plusieurs recommandations :
La convocation immédiate de la réunion des Chefs d’État-Major Général (EMG), prévue lors du sommet conjoint, afin de mettre en place un mécanisme de suivi et de vérification du cessez-le-feu.
Une condamnation ferme et unanime de cette violation par la SADC et l’EAC, assortie de sanctions contre les responsables de cette nouvelle attaque.
L’organisation d’une réunion d’urgence des instances de la SADC et de l’EAC pour évaluer la situation et prendre les mesures nécessaires face à cette nouvelle agression.
La RDC attend désormais une réaction forte de la communauté régionale pour empêcher l’expansion de ces groupes armés et restaurer la souveraineté de l’État sur les territoires occupés.
Emille Kayomba