L’Union africaine (UA) a salué la rencontre entre le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, qui s’est tenue à Doha sous la médiation de l’Émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. Dans un communiqué publié ce mercredi, le Président de la Commission de l’UA, Mahamoud Ali Youssouf, a souligné l’importance de cet engagement en faveur du dialogue et d’une résolution pacifique du conflit qui secoue l’Est de la RDC.
« Cet engagement témoigne d’un véritable leadership et d’une reconnaissance commune du caractère indispensable de la paix, de la sécurité et de la stabilité à la prospérité de leurs pays et de la région des Grands Lacs. » a déclaré Mahamoud Ali Youssouf.
Il a également rappelé que les deux dirigeants avaient réaffirmé leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, conformément aux décisions prises lors du sommet de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Dar es-Salaam, le 8 février 2025.
L’Union africaine a réitéré son soutien aux solutions africaines aux défis africains, en s’appuyant notamment sur les processus de Luanda et de Nairobi, qui viennent compléter les discussions entamées à Doha.
Malgré ces engagements diplomatiques, la réalité sur le terrain demeure préoccupante. Les forces du M23/ARC, soutenues par le Rwanda, poursuivent leurs offensives dans l’Est de la RDC, profitant de l’attente de la mise en œuvre effective du cessez-le-feu. Actuellement, les rebelles ont assiégé Walikale, un territoire stratégique du Nord-Kivu, cherchant à étendre leur zone d’influence, en violation flagrante des accords discutés à Doha.
Face à cette situation, la communauté internationale, et en particulier l’Union africaine, reste attentive à l’évolution du conflit et à la nécessité d’une mise en œuvre rapide et effective du cessez-le-feu sur le terrain.
Emille Kayomba