La détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) affecte également la presse congolaise. Avec l’occupation de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par l’armée rwandaise sous le couvert du groupe M23/AFC, les journalistes opérant dans la région voient leur sécurité gravement menacée.
Cette insécurité croissante dans l’est de la RDC compromet sérieusement l’exercice de la liberté de la presse dans la province du Nord-Kivu. L’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) rappelle que la liberté de la presse est fondamentale et qu’aucune entrave à son exercice ne peut être tolérée. « La corporation exprime ses profondes préoccupations concernant la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l’armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer leur métier librement », a déclaré Baudoin Kamanda Wa Kamanda Muzembe, président national de l’UNPC, lors d’un point de presse tenu ce mercredi 5 février 2025.
À cette occasion, le président de l’organe d’autorégulation des journalistes congolais a appelé tous les professionnels des médias à faire preuve de responsabilité et à garantir la véracité des informations rapportées. Il a souligné que la presse, « même en temps de crise, doit préserver son intégrité et son engagement à informer de manière juste et objective ».
L’UNPC a également lancé un appel aux journalistes travaillant dans les provinces de l’Ituri et du Sud-Kivu pour qu’ils apportent un soutien nécessaire à leurs confrères fuyant les atrocités dans la province du Nord-Kivu.
Emille Kayomba