L’occupation de Goma par l’armée rwandaise a déclenché une vague d’indignation et de mobilisation sans précédent, bien au-delà des frontières de la RDC. Dès le mardi 28 février, Kinshasa s’est réveillée en état de paralysie totale : commerces fermés, services publics à l’arrêt, écoles désertes. Des milliers de Congolais sont descendus spontanément dans les rues, exprimant leur colère à travers des manifestations massives.
Partout dans le pays, la contestation a pris de l’ampleur. Dans chaque grande ville, des rassemblements ont été organisés, souvent à l’initiative des organisations de la société civile et, dans certains cas, avec le soutien actif des autorités provinciales. La population de Goma, meurtrie par cette nouvelle offensive, reçoit une aide précieuse de ses compatriotes à travers des collectes de vivres, de fonds et même de dons de sang pour les nombreux blessés civils et militaires. Face à l’urgence humanitaire et sécuritaire, le Président de la République a annoncé une réduction des dépenses publiques pour renforcer le soutien à l’Est du pays.
Cette guerre qui perdure depuis 30 ans a déjà causé la mort de près de dix millions de Congolais. La population en a assez. L’armée rwandaise, régulièrement pointée du doigt pour ses incursions meurtrières, est perçue comme un instrument de pillage des ressources congolaises. Aujourd’hui, tous les moyens sont bons pour mettre la pression sur la communauté internationale.
Dans les milieux occidentaux, la parole se libère enfin. Des voix s’élèvent pour dénoncer le rôle trouble des grandes puissances, accusées de fermer les yeux sur cette tragédie en raison de leurs intérêts économiques en RDC. Plusieurs élus européens dénoncent désormais le soutien financier et militaire accordé au régime de Kigali, parfois sans véritable contrôle.
Cette prise de conscience s’est traduite par une mobilisation massive de la diaspora congolaise. À Paris, Bruxelles et Londres, des manifestations ont secoué les capitales européennes la semaine dernière. Un seul mot d’ordre résonnait : dénoncer l’agression rwandaise et le silence complice de la communauté internationale. « Debout et battons-nous pour la patrie ! » Ce cri de ralliement a rythmé les cortèges, en hommage aux soldats congolais qui se battent au front.
La solidarité dépasse désormais le cadre des manifestations physiques. Sur les réseaux sociaux, la colère gronde. Des personnalités publiques, des militants et de simples citoyens condamnent l’inaction des dirigeants africains et internationaux face au drame qui se joue à l’Est de la RDC.
Malgré l’interdiction temporaire des manifestations à Kinshasa, la détermination des Congolais reste intacte. Capitale ou diaspora, tous refusent de baisser les bras tant que la paix ne sera pas rétablie. Plus qu’une révolte, c’est un élan patriotique qui s’organise pour défendre la Mère-Patrie.
La rédaction de b-onetv.cd