Les États-Unis réaffirment leur attachement aux voies diplomatiques pour résoudre la crise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’ambassadrice américaine en RDC, Lucy Tamlyn, a insisté sur la nécessité de relancer les processus de Luanda et de Nairobi, appelant les dirigeants de la région à s’y engager pleinement.
Dans une déclaration publiée sur son compte X, la diplomate américaine a souligné l’importance du dialogue régional pour mettre fin aux tensions. « Nous espérons que les dirigeants reviendront au processus de Luanda et au processus de Nairobi, dirigés par l’Angola, et qu’ils prendront des mesures pour résoudre le conflit. Nous restons engagés sur le plan diplomatique ; cela va continuer. Cela ne s’atténuera pas et ne s’arrêtera pas. »
Ces déclarations interviennent alors que les affrontements persistent dans l’est de la RDC, exacerbant la crise humanitaire et les tensions entre Kinshasa et Kigali. Lors de la récente réunion de la Troïka de la SADC, à laquelle il a participé par visioconférence, le président Félix Tshisekedi a réaffirmé son soutien aux processus diplomatiques de Luanda et de Nairobi comme cadre de résolution du conflit. Toutefois, il a catégoriquement exclu toute négociation directe avec le M23, considérant ce groupe comme un mouvement terroriste instrumentalisé par Kigali.
Washington maintient son engagement aux côtés du peuple congolais et de la souveraineté de la RDC. Lucy Tamlyn a précisé que le secrétaire d’État James Rubio, dans ses échanges avec les présidents concernés, a insisté sur trois exigences majeures : Un cessez-le-feu immédiat dans la région ; La responsabilité des auteurs de violations des droits humains ; Le respect par toutes les parties de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. « Nous soutenons fermement le peuple congolais ainsi que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC », a conclu Lucy Tamlyn.
Alors que les tensions restent vives, la pression internationale s’intensifie pour trouver une issue pacifique au conflit. Reste à savoir si ces appels seront suivis d’actions concrètes sur le terrain.
Emille Kayomba