La dynamique de mouvements citoyens, dont la Lucha et Filimbi, annonce des grandes mobilisations publiques pour exiger la libération du journaliste Stanis Bujakera et d’autres prisonniers politiques enfermés sous le régime de Félix Tshisekedi. La première mobilisation aura lieu ce vendredi 02 novembre 2023 devant la prison centrale de Makala où se tiendra une audience foraine du procès du journaliste par le tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe. La dynamique de mouvements citoyens l’a annoncé dans un communiqué rendue publique ce jeudi 02 novembre dont une copie est parvenue à la rédaction de B-onetv.cd. « La persécution judiciaire que subit le journaliste Stanis Bujakera devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe demeure aujourd’hui le cas emblématique de la volonté manifeste du pouvoir en place de contrôler et/ou faire taire la presse libre et indépendante à l’approche des élections, » lit-on dans ce document.
Ces militants des mouvements citoyens disent constater avec inquiétude la restriction croissante de l’espace civique à l’approche des élections générales de décembre 2023. Ils ont cités quelques cas notamment ceux de « Meurtre du député d’opposition Cherubin Okende, condamnation expéditive et inique de l’opposant Jean Marc Kabund, de l’activiste de la LUCHA Mwamisyo Ndungo King et du chanteur Delkat Idengo, arrestation arbitraire et détention illégale des opposants Lens Omelanga d’ENVOL, Mike Mukebayi Salomon Kalonda et du journaliste Stanis Bujakera. »
Dans le cadre de la journée internationale de la fin de l’impunité contre les crimes commis contre les journalistes, l’ONG Journaliste en Danger a dressé un tableau sombre du premier mandat de Félix Tshisekedi sur la liberté de la presse. Elle a enregistré 523 cas d’atteintes contres les journalistes repris dans un rapport. Le cas Stanis Bujakera a eu aussi une bonne place.
Stany Bujakera a été arrêté le 08 septembre dernier, il va totaliser à bientôt deux mois d’emprisonnement. Il a été embastillé parce qu’il serait à la base d’un article de Jeune Afrique dont le contenu reprenait un rapport de l’Agence nationale des renseignements, chargeant les renseignements militaires dans l’affaire liée au meurtre du député nationale et cadre d’Ensemble pour la République Cherubin Okende.
Emille Kayomba


