L’affaire avait fait tâche d’huile et suscité des commentaires nourris dans l’opinion il y a quelques semaines. La révélation du candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018 Martin Fayulu sur la somme mensuelle de 21.000$, que coûterait un député national au trésor public n’avait laissé aucun citoyen congolais indifférent. Invités à éclairer l’opinion sur la question, les rares députés nationaux courageux s’étant prononcés, avaient presque tous qualifié de contre-vérité ladite révélation hormis Delly Sessanga président du parti Envol et Jean-Baptiste Kasakwa de l’Édidé dont les propos avaient corroboré tout ce qu’avait évoqué M. Fayulu.
À l’assemblée nationale, douze jours après la rentrée parlementaire du 15 septembre, les députés nationaux reviennent à la charge au cours de la séance plénière du mardi 27 septembre et votent pour la motion portant création d’une Commission spéciale afin d’entendre leurs collègues D. Sessanga et JB Kasekwa sur la question des émoluments des élus. À en croire le soutien à cette motion, cette démarche vise à « proposer à la plénière une mesure qui va décourager les comportements qui ternissent l’image de l’Assemblée nationale ». Pour l’Initiateur de la motion Nanu Memba, « les propos de ces députés ont jeté de l’opprobre sur la chambre basse du Parlement », estime-t-il.
Malgré ce énième spectacle désolant auquel l’on assiste à l’assemblée nationale, la question demeure d’actualité. Entre temps, le long silence jusqu’à ce jour du bureau de la Chambre basse du Parlement congolais sur la question, vient affirmer le dicton selon lequel : « qui ne dit mot consent ».
Cependant, d’aucun n’ignore que plusieurs voix au sein de l’assemblée nationale et même en dehors de l’hémicycle sont montées au créneau pour exiger la réduction du train de vie des institutions de l’État qui coûtent énormément à la caisse de l’État.
Prince Nitho Jr.