Au Parlement, il fallait attendre le début du mois de Mars pour le retour des débats parlementaires dans les hémicycles. La nouvelle session, qui s’est ouverte ce 15 Mars, promet de démarrer sur les chapeaux de roues. Un marathon d’échanges – projet de loi portant répartition des sièges et la sécurité sur l’étendue du territoire national – sur lesquels les parlementaires se pencheront durant plusieurs semaines, l’agenda s’annonce bien rempli. A peine quelques mois seront disponibles pour examiner les premiers projets de loi de la rentrée. Focus sur les travaux qui attendent sénateurs et députés pour le mois de Mars.

C’est la neuvième session ordinaire de cette législature qui vient de s’ouvrir. A première vue, cette nouvelle session semble être la routine pour les élus du peuple. Mais dans le fond, les 3 prochains mois sont d’une importance capitale, surtout pour la bonne tenue des élections prévues au mois de décembre prochain. La représentation nationale doit voter pendant cette session la loi portant répartition des sièges, casse-tête pour les candidats sénateurs et députés. Ce texte devra déterminer le nombre de siège dans chaque circonscription électorale au regard du nombre des personnes enrôlées. Le projet de loi devrait être le premier examiné. Actuellement soumis à la loupe, ce texte très attendu, dans le contexte du processus électoral doit être présenté.
L’autre grand défis reste la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC. Avec l’ouverture de cette session, la représentation nationale récupère de facto ses prérogatives liées au vote des projets de lois notamment celui relatif à la prorogation de l’état de siège dans le Nord Kivu, une prérogative laissée au gouvernement dans la loi portant habilitation du gouvernement.
Les élus vont-ils proroger pour la énième fois l’état de siège dont les résultats est fort critiqué aussi bien par les autochtones que par une frange de l’opinion. Que feront-ils au regard de la position des Nations-Unies qui souhaite une négociation, aussi longtemps que cette chambre du parlement avait voté une résolution interdisant à l’armée de reprendre les anciens rebelles au sein des Fardc ? Des questionnements qui méritent bien son pesant d’or.

Le mois de Mars sera également rythmé par des débats thématiques avec le gouvernement. La session s’ouvre sur des contrôles, conduites par les parlementairesmais mais pour certains observateurs, le parlement n’est qu’une caisse de résonance du Président de la République. Nombreux sont ces élus du peuple qui ont décrit le rabais du niveau de débat au sein de la chambre basse du parlement qui devra opter pour des débats efficaces. Il faut dire que le calendrier est contraint par les débats électoraux… L’idée, c’est d’avoir un mois de Mars soutenable, en termes de rythme, il faut que les textes soient préparés dans de bonnes conditions. Il faut caler les lois. L’agenda sera connu dans les détails, dans une conférence des présidents, l’instance où se fixe l’ordre du jour.
La rédaction de b-onetv.cd