Les travaux du projet pharaonique du gouvernement central portés sur la construction du port en eaux profondes de Banana dans le Kongo Central, devraient sans doute débuter d’ici le mois de janvier 2023. Le coût de l’ouvrage est estimé à près de 1,5 milliard USD, à en croire le directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat en charge des questions économiques et financières, André Wameso qui a livré l’information au cours de la séance académique que vient d’organiser le Conseil économique et social.
»Le Président de la République tient au port en eaux profondes de Banana parce qu’il le considère comme le cœur du système économique de la RDC une fois réalisé » a-t-il déclaré. André Wameso a également rassuré son assistance du fait que toutes les questions liées à la construction de ce port qui doit couvrir une période de 18 à 24 mois, ont été réglées dans l’étude de faisabilité, notamment le coût, la durée, le développement des compétences avec les autochtones ainsi que la protection de l’environnement, dont la Mangrove. Il a aussi souligné la nécessité de réhabiliter les autres ports et chemins de fer existants dans différentes provinces, qui selon lui, constituent le poumon du système économique national.
Par la même occasion, le président du Conseil économique et social, Jean-Pierre Kiwakana Kimayala, a annoncé la présentation prochaine d’un Avis sur le projet présidentiel de développement de 145 territoires en RDC. Selon lui, cet Avis va contribuer à la réussite de ce projet qui vise le bien-être de la population. « Nous avons pris la décision de nous mettre au travail dès l’annonce par le Président de la République, du projet de développement de 145 territoires. C’est ainsi que, dans un bref délai, nous sommes arrivés à cet Avis dont la copie sera présentée en priorité au Chef de l’Etat », a-t-il fait savoir.
À noter, primo, la République Démocratique du Congo va devoir se contenter de 34% d’actions dans ce vaste projet du port de Banana, grâce notamment à son investissement qui s’élève à 340 millions USD. Secundo, la durée de la gestion de l’ouvrage par l’investisseur est de 30 ans, afin de lui permettre de récupérer son investissement. Cependant l’État congolais dispose de la possibilité de racheter ledit ouvrage avant la fin du contrat. Et tertio, il est prévu que l’investisseur travaille en étroite collaboration avec la Société commerciale des transports et des ports (SCTP) dans la gestion du port.
Prince Nitho Jr.