La soirée du vendredi 7 février a été marquée par une nouvelle attaque meurtrière dans la localité d’Eringeti, située dans le secteur de Beni-Mbau. Des assaillants présumés appartenir aux Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont tué deux civils et blessé un autre, avant d’incendier plusieurs maisons et de piller des biens de valeur.
Selon les membres de la société civile du groupement Bambuba-Kisiki, la situation sécuritaire continue de se dégrader. Patrick Musubao, président de cette organisation citoyenne, a dénoncé l’inefficacité des opérations militaires dans la région et exhorté les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à renforcer leur présence sur le terrain. « L’ennemi circule librement », a-t-il alerté, appelant à une réaction rapide et efficace des autorités militaires.
Cette attaque a semé la panique au sein de la population locale, forçant de nombreux habitants à fuir vers des zones jugées plus sûres. L’accès aux infrastructures essentielles et aux soins de santé devient de plus en plus difficile pour les déplacés.
Les violences attribuées aux ADF s’inscrivent dans un cycle sanglant qui dure depuis des années à Beni. Ces groupes armés profitent de l’insécurité persistante pour poursuivre leurs exactions, plongeant la population dans un climat d’instabilité permanent.
Pascal Nduyiri, depuis Beni.