L’exercice budgétaire 2022 tend vers sa fin, l’exercice prochain pointe à l’horizon. Déjà, avec la session parlementaire de septembre essentiellement budgétaire qui va s’ouvrir dans un mois, le gouvernement s’affaire pour l’élaboration de cette loi des finances exercice 2023. Dans sa communication au Conseil des ministres du vendredi 12 août 2022, le Chef de l’Etat « a recommandé que ce budget soit significativement axé sur la programmation de dépenses d’investissement dans les secteurs sociaux de base, notamment la santé, l’éducation et le développement rural, ainsi que dans le secteur de l’infrastructure d’intégration nationale. Il devra en outre, inclure le soutien à l’entrepreneuriat local, via la dotation des moyens conséquents, pour soutenir les activités d’investissement des jeunes entrepreneurs » a dit le Porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya dans son compte-rendu.
Pour Félix Tshisekedi, il est nécessaire d’élargir l’espace budgétaire qui tient non seulement à mobiliser plus des recettes publiques mais aussi de rationaliser ces dépenses publiques. Cette rationalisation, à en croire le Chef de l’Etat, passe aussi par la réduction du train de vie des institutions. Ce que plusieurs acteurs sociaux et politiques recommandent depuis bien longtemps. Le Président de la République a chargé le Ministre d’Etat Ministre du plan et celui du budget sous la supervision du chef du gouvernement, à travailler pour que la priorité d’investissement soit prise en compte dans l’élaboration du budget 2023.
Face aux mouvements de grèves qui sont soit entamés, soit annoncés dans plusieurs secteurs notamment dans le secteur de la santé, de l’enseignement tant primaire que supérieur, le Chef de l’Etat privilégie le dialogue entre le banc gouvernemental et les bancs syndicaux. «Sous la coordination du Premier Ministre, les membres du gouvernement concernés ont été chargés chacun en ce qui le concerne, d’accorder à cette question le bénéfice de l’urgence et à préparer un rapport circonstancié au prochain Conseil des Ministres. » a dit Patrick Muyaya relayant les propos du Président de la République.
Dans le secteur des mines, le Chef de l’Etat dit être informé sur des activités minières illicites dans la province de Haut Uele. Lesdites activités, «s’effectuent soit dans les zones d’exploitation artisanale en complicité avec les coopératives minière qui laissent les étrangers aller avec les engins lourds sur le site, soit dans les périmètres de recherche, non encore transformés en permis d’exploitation ou encore dans les aires protégées.»
Face à la recrudescence de ces faits, mais aussi à la nécessité de réguler l’exploitation minière dans ce coin du pays, le Vice Premier Ministre Ministre de l’intérieur a été instruit à prendre des mesures urgentes pour stopper cela. « Un rapport assorti des recommandations est attendu à la prochaine réunion du Conseil des Ministres » a lâché Patrick Muyaya.
S’agissant du programme économique soutenu par le FMI, Félix Tshisekedi a salué le travail abattu, qui a conduit à des conclusions positives et un autre décaissement de 203 millions USD. Il a insisté sur l’amélioration du social des congolais, tout en chargant le Ministre d’Etat Ministre du Budget, le Ministre des finances et le gouverneur de la Banque centrale sous la direction du Premier Ministre de prendre des mesures susceptibles « de renforcer la crédibilité du processus budgétaire, de consolider le cadre de politique monétaire et de change, mais aussi de favoriser la diversification de l’économie congolaise afin de soutenir une croissance inclusive, » a dit le Ministre Muyaya, cela pour le succès de la troisième revue.
La Rédaction