Depuis dimanche, la ville de Bukavu est sous le contrôle des rebelles du M23, sans qu’aucun affrontement majeur n’ait eu lieu lors de leur entrée. Cependant, plusieurs actes de violence ont été signalés avant et après leur arrivée, entraînant des pertes humaines et des destructions matérielles.
D’après un rapport du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), 26 corps ont été ramassés dans différents quartiers de la ville jusqu’à lundi. « Hier lundi, la Croix-Rouge de la RDC, avec le soutien du CICR, a procédé au ramassage des corps dans différentes parties de la ville. Au total, 26 corps ont été récupérés par nos volontaires, et l’opération va se poursuivre », a déclaré François Moreillon, chef de délégation du CICR en RDC. Les dépouilles ont été entreposées à la morgue afin de permettre aux familles de procéder à leur identification avant des funérailles dignes et sécurisées, précise le CICR.
Malgré l’absence de combats, Bukavu peine à retrouver son rythme normal. L’un des événements marquants de cette occupation a été une vague de pillages survenue après le retrait des Forces armées de la RDC (FARDC), alors que les rebelles stationnaient encore à Kavumu, à une trentaine de kilomètres de la ville.
De nombreux magasins et boutiques ont été saccagés et vidés de leurs marchandises, plongeant la population dans un climat de peur et d’incertitude. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a également été la cible de pillards, comme cela s’était produit auparavant à Goma.
Junior Kulele