Face à la montée en flèche de la campagne électorale précoce qui s’observe depuis la publication de la liste définitive des candidats députés nationaux par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) met en garde tous les médias. Dans un communiqué officiel rendu public ce mardi 26 septembre 2023, il a promis des sanctions contre ces médias récalcitrants.
« Le Bureau du CSAC rappelle que la date du début de la campagne électorale telle que prévue par la CENI n’est pas encore arrivée. Ainsi le CSAC, dans son rôle de régulateur, demande aux Médias et aux professionnels des Médias de s’abstenir de diffuser tout message ayant un caractère promotionnel en rapport avec la campagne électorale; A ceux des Médias qui s’adonnent déjà à cette pratique au mépris de la loi, de cesser immédiatement sous peine des sanctions conformément à la Directive du CSAC n° CSAC/AP/002/2015 du 05 Mars 2015 relative à la campagne électorale à travers les Médias, » lit-on dans ce document.
Ainsi, cet organe public de l’Etat congolais chargé de réguler les médias a appelé les journalistes, animateurs, producteurs, techniciens et acteurs politiques au patriotisme et au respect non seulement de la loi, mais également du processus électoral lui-même.
Quid des réseaux sociaux ?
Cette campagne électorale précoce ne s’observe non seulement avec les médias traditionnels mais aussi avec les réseaux sociaux. Les candidats et leurs numéros s’affichent sur les murs des internautes voire d’eux même sans hésitation. C’est ici que remonte à la surface toute la nécessité que la régulation entre également et sérieusement dans les nouveaux médias. Un travail de longue haleine. Pour ce 4e cycle électoral en cours, l’espoir de voir ce phénomène irrégulier dans les réseaux sociaux être maîtrisé frôle le Zéro.
Emille Kayomba