Pour l’opposant politique congolais Martin Fayulu, les congolais sont en danger de mort et appelle le monde à le savoir. Il l’a dit dans son message dit « à la nation » ce lundi 25 septembre 2023, alors qu’il dénonçait le carnage de Goma du 30 août dernier. Un carnage ayant conduit plus de 57 membres du groupe politico-religieux Wazalendo à la mort lors d’une manifestation pour le départ de la Monusco étouffée par l’armée congolaise.
« A partir d’aujourd’hui, le monde doit savoir que le peuple congolais est en danger de mort, » dit-il. Selon le président de l’ECIDE, ce qui est pire, c’est que ce ne sont pas tous ces groupes armés, ivres du sang congolais, « Ce ne sont pas non plus les agresseurs rwandais et leurs supplétifs du M23 qui ont violé, massacré, incendié les villages et sommé les Congolais à fuir leurs terres, comme ils le font depuis plusieurs années déjà. Mais, ce sont les militaires de la garde républicaine congolaise qui ont froidement et lâchement massacré nos compatriotes qui voulaient tout simplement manifester pour dénoncer l’occupation de notre territoire par le Rwanda, tout en regrettant vivement la passivité des forces de la MONUSCO. »
Cela dit, Martin Fayulu a appelé l’ONU à prendre des mesures aussi radicales que décisives afin de retirer la MONUSCO et envoyer une autre mission avec des forces combattantes pour restaurer la paix au Congo. Disons que le gouvernement congolais et la MONUSCO travaillent sur un plan de retrait qui est d’ailleurs accéléré suivant une demande du gouvernement, ramenant ce retrait de décembre 2024 au décembre 2023.
Emille Kayomba