Le 18e sommet de la Francophonie a pris fin ce dimanche 20 novembre 2022 à Djerba en Tunisie, alors que les travaux ont été lancés depuis le samedi 19 novembre. La participation de la République démocratique du Congo a été marquée par la présence d’une importante délégation conduite par le Premier Ministre Sama Lukonde qui représentait le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Avant de quitter la Tunisie pour la RDC ce dimanche, Sama Lukonde a fait le résumé devant la presse, de la participation de la RDC à ces assises qui ont eu pour thème : « la Connectivité dans la diversité : le numérique, vecteur de développement et de solidarité dans l’espace Francophone « .
Le chef du gouvernement congolais a salué le fait que le soutien à toute agression contre la RDC ait été condamné dans les résolutions de ces travaux. « A côté de cette question sécuritaire, nous avons voulu que les résolutions soient prises et nous remercions ici la francophonie parce que nous avons pu voir dans les résolutions qui ont été prises, cette condamnation des violences qui sont faites au Congo, ce soutien humanitaire qui doit être apporté, mais surtout au-delà de cette question, la condamnation de tout soutien aux groupes armés et forces négatives qui sévissent en RDC, » a-t-il dit, avant d’avouer son espérance au retour de la paix qui doit aussi passer par ces actions diplomatiques.
La RDC étant l’un des grands pays francophones, il est tout à fait normal qu’elle bénéficie de la solidarité et de l’appui de tous les États membres de cette Organisation, rappelle le Premier Ministre. « Ici nous sommes venus réaffirmer justement cette position d’offensive diplomatique qui a été impulsée dès l’accession de son Excellence Monsieur le Président de la République et surtout affirmer notre position comme étant l’un de plus grands pays francophones du point de vue de la démographie, » a-t-il laissé entendre.
Cela avant d’ajouter qu’en Tunisie, lui et sa délégation étaient venus « d’abord pour insister sur le drame humanitaire que nous vivons à cause justement de cette question sécuritaire et sur l’implication de la francophonie pour qu’elle ne reste pas muette vis-à-vis d’abord de cette population qui souffre, ces femmes, ces enfants, ces personnes de 3ème âge qui sont désormais exposées aux intempéries parce qu’ils ne sont plus dans leurs lieux habituels et cette solidarité que nous voulons pour que tout le monde s’implique afin d’avoir la résolution de cette question et d’appuyer les processus dans lequel nous sommes engagés notamment celui de Nairobi ainsi que celui de Luanda dirigés par le facilitateur Uhuru Kenyatta et le Président Ruto et du côté de l’Angola, par le Président Lourenço lui-même ».
Le 18e sommet a été aussi l’occasion des rencontres en bilatérale. Pour ce faire, Sama Lukonde a rencontré le Président de la Commission de l’Union africaine, le Président du Sénégal qui est le président en exercice de l’Union africaine, et le Président de la France. C’était également une occasion pour Sama Lukonde de rencontrer le Président Ndayishimiye, président en exercice de l’EAC, Organisation sous-régionale qui traite actuellement de ces questions particulières de sécurité à l’Est de la RDC.
Le chef du gouvernement a eu aussi à visiter quelques stands avant de quitter la Tunisie notamment ceux du pays hôte et ceux de la RDC, tout en affirmant la détermination qu’a Kinshasa d’accueillir les jeux de la Francophonie de 2023.Du refus de la Photo de famille Un fait a marqué la participation de la RDC à ce 18e sommet de la Francophonie. C’est que la délégation congolaise a refusé catégoriquement de poser aux côtés du Président rwandais, dans la photo de famille, pour affirmer sa désapprobation face au soutien du Rwanda aux agresseur du Congo-Kinshasa.
Lors d’une interview accordée à TV5 monde, le chef du gouvernement est revenu sur les raisons de ce refus. « Hier très exactement, je n’ai pas voulu être sur la photo de famille, pour faire passer un message adressé d’abord à la Francophonie pour montrer ma désapprobation de cette situation qui se passe dans l’Est du pays, situation qui découle sur une crise humanitaire. Nous avons des milliers des déplacés, des femmes, des enfants et les personnes du 3ème âge. Pour toutes ces personnes qui se retrouvent en dehors de leurs milieux de vie, avec des intempéries, parfois des maladies, il y a une attention particulière à avoir… » a-t-il fait savoir.
Emille Kayomba