Le torchon brûle au sein de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). A la base, un conflit qui s’est instauré entre le président de cette institution d’appui à la démocratie, Paul Nsapu Mukulu, et 5 commissaires nationaux, qui ont rendu publique une lettre ce mercredi 30 août, retirant leur confiance en leur president, appelant ainsi à sa démission avec effet immédiat. Ils reprochent à leur président plusieurs griefs notamment le trafic d’influence, opacité dans la gestion financière, gestion cavaliere et sans programme pour la CNDH plus de 6 mois après son entrée en fonction etc. Ce que rejette en bloc non seulement le président Paul Nsapu, mais aussi l’ensemble de membres du bureau dans un communiqué de presse rendu public ce jeudi 31 août 2023.
Le président de la CNDH a qualifié de distraction cet acte posé par ces 5 commissaires. Il a promis en réaction d’initier une action en justice contre les auteurs. Pour lui, il est clair qu’il y a une main noire politique. D’où cet rappel. « le président et son Bureau tiennent à rappeler que cette agitation observée dans le groupe des Commissaires signataires fait suite à la décision de l’Assemblée plénière portant avis et propositions de la CNDH sur la mise en place d’une Commission d’enquête indépendante sur la mort de Chérubin OKENDE SENGA, ainsi que celle d’une mission d’observation électorale dénommé MOE-CNDH, » peut-on lire dans le communiqué de presse de la CNDH.
Ce bras de fer qui s’installe au sein de cette institution accuse une crise interne qui commence certainement à renvoyer de la fumée. Alors que cette équipe de la CNDH, venait d’être investie par ordonnance présidentielle en janvier 2023, après avoir été entérinée par l’Assemblée nationale en décembre 2022.
Emille Kayomba