Au regard des accrochages qui s’observent à Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe entre les peuples Teke et Yaka, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso appelle au calme. C’était à l’issue d’une audience qu’il a accordée aux délégués des députés nationaux de deux provinces dans son cabinet de travail ce vendredi 19 août 2022. Pour Christophe Mboso, il s’est agi d’une rencontre « entre les députés, le caucus de députés du Kwango et le bureau de l’Assemblée nationale pour discuter autour des incidents malheureux qui se déroulent à Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe. Les peuples teke et yaka ont toujours vécu ensemble depuis des siècles. Il est malheureux aujourd’hui de constater que des gens sont en train de s’entretuer,» a dit le président de la chambre basse du parlement.
Il a lancé un appel au came. « Nous demandons à la population de garder le calme, d’abandonner la violence et de vivre en paix. Nous y enverrons une délégation des honorables députés sur place. A cette occasion, le président des caucus et les ‘elus du coin vont s’adresser à la population de Kwamouth et de l’ensemble de Mai-Ndombe parce qu’à Yumbi, il y a également des problemes » a-t-il déclaré devant la presse. Les violences se sont poursuivies jusqu’à ce vendredi 19 août apprend-t-on. Dans la matinée, un chef coutumier et sa femme ont été décapités au village Masiakwa lors des affrontements entre les protagonistes. La Gouverneur de Mai Ndombe a promis de se rendre à Kwamouth incessamment.
La presse locale renseigne que la cause de ce conflit au départ a été le désaccord sur les redevances coutumières notamment sur la quantité de tribut à verser aux autorités locales (Teke) par les non originaires (Yaka). Mais ce conflit a changé de tournure. Des informations renseignent que les membres de la communauté Teke s’opposent aux non originaires notamment pour avoir installé un chef coutumier en remplacement d’un autochtone Teke et aussi la présence d’une partie de non originaires armés au village Dumu qui ont pris en otage deux policiers sur les quatre dépêchés pour assurer l’ordre public sur le lieu de conflit. Il faut rappeler que ces accrochages durent depuis plus de deux semaine.
b-onetv.cd