Entre la RDC et le Rwanda la pente est escarpée, d’ailleurs depuis plus d’une génération. La crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) se ravive toujours au gré des vagues, le conflit s’enlise inexorablement dans la région des Grands Lacs. La myriade d’acteurs et d’intérêts en jeu défie souvent toute analyse facile. Pour aider à cerner les causes de la dégringolade de la relation entre les deux pays condamnés à avoir une frontière mitoyenne, il faut se situer à son origine trouble qui laisse à peine filtrer des évidences.
Mais l’équivoque est visiblement levée, le rôle du Rwanda dans le soutien des groupes armés en RDC, principalement le M23, qu’il a toujours nié a fini par se dévoiler au grand public. Le plus flagrant était de voir ses soldats pris la main dans le sac, combattant au nom de ce mouvement rebelle. Dans la foulée les fardc ont saisi les armes et tenues militaires estampillées RDF lors de la conquête de la localité de Rutshuru dans le Nord-Kivu. Sans fausse note! ça ne gêne plus le Rwanda de se servir sauvagement des richesses du sol et du sous-sol congolais et moins encore ses hommes de violer impunément les frontières de la RDC.
Mais comment le Rwanda a-t-il réussi à s’attirer la sympathie des puissances capitalistes occidentales, au point de devenir la marionnette des multinationales ? De qui tire t-il sa force? Qu’est-ce qui fait la réputation et la force du Rwanda, ce petit État frontalier au grand Congo et qu’est ce qui lui donne ce toupet effréné de défier la RDC durant plusieurs décennies sans courber l’échine ? Qui a ouvert les frontières et servi les richesses de l’Est du pays de Lumumba au 14e pays le plus pauvre du monde? Que des questions et encore des questions alors que le Président rwandais s’habitue à sa seule stratégie : la propagande tyrannique.
Pour Le pouvoir de Kigali, il est clair que le génocide dont le peuple tutsi a été victime en 1994, est le seul fonds de commerce. Pourtant 800 milles personnes ont péri dans ce drame et des millions d’autres sont réfugiés pour une tragédie qui n’a pas encore livrée tous les secrets sur ses vrais commanditaires. Et beaucoup de dignitaires et bénéficiaires de cette situation, dont le Président rwandais lui-même, ne sont toujours pas tirés des affaires. Mais malheureusement, c’est la situation pour laquelle Paul KAGAME s’est vendu aux anglais principalement pour renverser le Maréchal Mobutu, contraindre Mzée Laurent Désiré Kabila à s’assujetir jusqu’à provoqué son assassinat, et garder ainsi une large influence sur la partie Est de la RDC.
Lui et son voisin ougandais sont devenus les principaux exportateurs des minerais comme le coltan et l’or extraits du sous-sol congolais. Grâce à l’appui des puissances occidentales, le Rwanda s’est investi dans le trafic illégal de ces minerais au prix du sang des millions des compatriotes congolais. Cette Communauté Internationale est restée muette sur le génocide des congolais perpétré par le Rwanda et l’Ouganda, à cause d’un couloir de commerce illicite entretenu par les firmes multinationales occidentales. C’est clair aujourd’hui que les groupes armées qui tuent dans les provinces de l’Ituri, du Nord et Sud-Kivu, sont au service des intérêts économiques des impérialistes qui utilisent ces voisins de la RDC.
L’instabilité de la RDC, ou le pillage des ressources naturelles de la RDC par le pouvoir de Kigali a fait du Rwanda l’une des économies modèles du continent. Car, la moitié de son budget est financé par les revenus de cette activité sanguinaire. L’autre, est constitué de l’aide au développement qu’il reçoit de ses partenaires. Selon la Banque Mondiale, le Rwanda aspire à devenir une économie à revenu intermédiaire d’ici 2035, et à rejoindre les pays à revenu élevé à l’horizon 2050. Utopique, n’est-ce pas ?
La RDC a accusé le Rwanda d’avoir réorganisé et armé la dernière insurrection du M23 notamment ans la prise de la localité de Bunagana. Les autorités de Kinshasa ont suspendu, tous les accords bilatéraux signés avec Kigali, dont celui sur l’extraction d’une partie de l’or de l’est de la RDC, entériné lors d’une rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Goma, en juin 2021. Le 20 juin à Nairobi, lors d’un sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est, les dirigeants d’Afrique de l’est se sont accordés sur le déploiement d’une force régionale en République démocratique du Congo pour tenter de mettre fin au conflit alors qu’au front c’est un statu quo qui exaspère la population.
La Rédaction