La Cour Constitutionnelle, siégeant en matière électorale sur le traitement des contentieux des candidatures à la présidentielle de décembre 2023, a décidé de se prononcer ce lundi 30 octobre dans les affaires le candidat Seth Kikuni au candidat Félix Tshisekedi et les 10 autres.
Au cours du premier jour de ce procès ouvert ce vendredi à la Cour Constitutionnelle, les avocats de Félix Tshisekedi ont soulevé trois moyens de défense. Ainsi pour répondre à la requête de Seth Kikuni sollicitant de la Cour l’invalidation du président sortant, pour s’être inscrit à la CENI avec un nom autre que celui avec lequel il a été élu en 2018. Mais aussi, Seth Kikuni lui reproche de s’inscrire avec un faux diplôme.
Pour sa part, le collectif d’avocats de Félix Tshisekedi a présenté trois moyens de défense. Premièrement, ce collectif a fait savoir qu’il y a absence des pieces à conviction. Et puis, il a soulevé que la partie Kikuni a dirigé son action vers une mauvaise direction, car la requête ne devrait pas viser un individu à savoir Félix Tshisekedi mais plutôt la décision de la CENI rendant publique la liste provisoire des candidats. Et la troisième c’est la tardiveté de l’action. Celle-ci, selon les avocats du candidat président indépendant Tshisekedi, doit être déclarée irrecevable. Le ministère public a, quant à lui, requis le rejet de la requête de Seth Kikuni visant l’invalidation de la candidature de Félix Tshisekedi, revenant sur la question de délai.
Pour le compte deux recours en invalidation contre la candidature de Moïse Katumbi, celui de l’individu Junior Tshivuadi a été rejeté, selon Maître Diakiese. En outre, ce dernier a déclaré : « Nos avocats ont eu la tâche suffisamment facile… nous sortons encore beaucoup plus sereins que nous étions entrés (à la cour constitutionnelle). Une chose a été démontrée la cabale, la méchanceté, la désinformation, l’absence de preuve en ce qui concerne Moïse Katumbi.»
Maître Diakese Hervé, porte-parole d’Ensemble pour la République et membre du collectif d’avocats de Moïse Katumbi a conclu en indiquant qu’attribuer à son client une nationalité autre que congolaise serait renier le droit congolais en matière de nationalité. « ce qui est impossible, » a-t-il laissé entendre.
Emille Kayomba