La République démocratique du Congo et un groupement d’entreprises chinoises sont liés par un accord de partenariat appelé aussi contrat chinois signé en 2007, concernant les mines et les infrastructures, chiffré à hauteur de 6,2 milliards de dollars américains. A ce jour, il s’est avéré que la mise en oeuvre de ces accords n’est pas équilibrée, la RDC en est le grand perdant, les multiples rapports, notamment celui de l’IGF faisant foi.
La question a fait aussi l’objet d’un point de communication du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi au Conseil des Ministres de ce vendredi 19 mai 2023. A en croire le porte-parole du Gouvernement, les discussions doivent s’ouvrir entre la partie Congolaise et ses partenaires chinois en vue d’un rééquilibrage, car le pPésident de la république a fait savoir qu’une équipe de travail qu’il a instruit de travailler sur un dossier pouvant permettre ces échanges a déjà déposé ses conclusions. Ladite équipe était composée des membres du Gouvernement concernés, certains membres du cabinet du Chef de l’Etat et les représentants de la société civile. « L’objectif visé est de consolider et d’élargir davantage la coopération Sino- Congolaise en s’appuyant sur des bases saines garantissant les principes de respect mutuel, d’équité et de transparence, profitable à la fois au peuple congolais et au peuple chinois, » a laissé entendre le Ministre de la Communication et médias Patrick Muyaya.
Ainsi, le Chef de l’Etat a instuit « les Ministres concernés pour les négociations prochaines de l’Avenant à la Convention de Collaboration, en l’occurrence le Ministre d’Etat, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, le Ministre d’Etat, Ministre du Budget, le Ministre des Finances et la Ministre des Mines, ainsi que son Cabinet, tous membres du Comité Stratégique constitué à cet effet, de convenir et d’organiser avec la partie chinoise, dans un bref délai, l’agenda des discussions et de la signature finale du futur Avenant, » a dit Patrick Muyaya. Ce Comité Stratégique sera appuyé par l’expertise technique « de la Gécamines, de l’Inspection Générale des Finances (IGF), et de l’Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de Collaboration signées entre la République Démocratique du Congo et les partenaires privés (APCSC), et l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE-RDC).»
Il faut dire aussi que la partie chinoise, à l’aube de la publication du rapport d’enquête de l’IGF, avait fait une communication pour remettre en cause plusieurs aspects de ce rapport, tout en indiquant qu’elle reste ouverte au dialogue.
Emille Kayomba.