Les Congolais, mais aussi les Belges, ont suivi avec intérêt, la visite du couple royal Belge, en République démocratique du Congo. Certains d’entr’eux, ont manifesté beaucoup de passions dans ce renouveau des retrouvailles Belgo-Congolaises, où les deux parties sont bien décidés d’oublier les points noirs du passé, pour n’envisager que ce qui renforcera la coopération entre les deux pays.
Cependant, l’inquiétant dans cette nouvelle lune de miel, se situe au niveau des engagements que prennent les deux parties. Par exemple, en ce qui concerne la coopération militaire, plusieurs questions n’ont toujours pas de réponses. Ainsi, la République démocratique du Congo, dont certains voisins mettent à mal sa sécurité, sans oublier les groupes armés locaux et étrangers à l’Est, est toujours, depuis des longues années, sous embargo, et ne peut s’acheter les armes nécessaires pour sa défense. Dans un tel cas de figure, pourra-t-on compter de l’accompagnement du Royaume de Belgique, pour obtenir le plus rapidement possible, la levée de cette mesure assassine, qui laisse les populations Congolaises sans possibilité d’être efficacement défendues par ses forces armées.
Pourtant, nulle part ce point n’a été évoqué clairement. De plus, en Belgique, le Roi règne, mais ne gouverne pas. Cela signifie, en clair, que chaque engagement du Souverain Belge, en faveur du Congo, fera l’objet de vives discutions au parlement. La Belgique, sur le plan politique, est un pays très divisé et souvent, il en sort des gouvernements de coalition. Ce qui signifie, qu’il serait dangereux de prendre pour argent comptant, les accords signés à l’emporte-pièce.
Un homme averti, est mieux armé, dans ce cas, et ce qu’on peut obtenir par soi-même, vaut mieux que de rêver sur certaines promesses, qui, demain, risquent de ne pas se réaliser.
Pascal Hamici