Dans un communiqué officiel poignant, le gouvernement de la République Démocratique du Congo, par le biais du Ministère de l’Intérieur, alerte la communauté nationale et internationale sur une détérioration dramatique de la situation sécuritaire à l’Est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Selon le document signé par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Shabani Lukoo Bihango Jean-Pierre, de graves crimes de masse ont été commis entre le 6 et le 12 avril 2025, imputés à l’armée rwandaise et aux éléments du M23/AFC : 52 morts enregistrés à Goma les 11 et 12 avril ; 297 assassinats, 72 cas de viols, 146 cas de torture et des centaines de disparitions documentés entre le 6 et le 11 avril ; Pillages et destructions systématiques dans plusieurs localités des deux Kivu ; Mise en place d’une administration parallèle illégale, soutenue et encadrée par le Rwanda.
Le gouvernement congolais qualifie ces actes d’atteintes graves et systématiques aux droits humains et évoque de possibles crimes contre l’humanité, voire des crimes de guerre. Face à cette situation alarmante, Kinshasa appelle à une intervention internationale urgente, à travers une enquête indépendante, une pression diplomatique accrue sur Kigali et un soutien renforcé aux forces de défense congolaises.
Des voix s’élèvent également au sein de la société civile pour exiger la réactivation de mécanismes régionaux et internationaux de protection des civils, dans un contexte où des milliers de familles fuient à nouveau les zones de conflit. La RDC, déjà engagée devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme contre le Rwanda, entend intensifier ses démarches diplomatiques et judiciaires pour que lumière soit faite sur ces exactions.
La rédaction de b-onetv.cd