Le Rwanda ne se cache plus. Ses militaires seraient bien présents dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où ils s’affronteraient avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Alors que la situation dans la ville demeure confuse, le journaliste congolais Christian Lusakwano affirme que 10 000 soldats des forces spéciales rwandaises combattent sur place.
« Le Rwanda, via ses forces spéciales, est présent dans presque tous les points stratégiques de Goma. Selon des informations provenant de sources internationales, plus de 10 000 hommes auraient été déployés… », a déclaré le Directeur général de la Radio Top Congo. Le journaliste ajoute détenir des images choquantes des événements en cours, décrivant un véritable carnage, malgré les efforts du gouvernement congolais pour éviter une telle escalade.
Au Conseil de sécurité de l’ONU, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, a une nouvelle fois appelé la communauté internationale à agir face à l’agression rwandaise. Elle a réitéré les demandes de la RDC, notamment : Le retrait immédiat des troupes rwandaises et la cessation des hostilités; La mise en place de sanctions ciblées; Un embargo sur les ressources naturelles déclarées comme rwandaises; L’exclusion du Rwanda en tant que contributeur de troupes aux Nations unies; Une transparence totale sur les transferts d’armes vers le Rwanda.
Dans ce climat extrêmement tendu, le président Félix Tshisekedi doit s’adresser à la nation ce mercredi dans les heures à venir. Un discours très attendu, au cours duquel il devrait annoncer de nouvelles mesures politiques et diplomatiques pour répondre à cette crise sécuritaire. L’évolution de la situation à Goma demeure incertaine, alors que la pression diplomatique s’intensifie.
Emille Kayomba