Les mardi 18 et mercredi 19 février 2025, la ville d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, a été le théâtre d’affrontements violents entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des miliciens wazalendo. Ces combats ont fait au moins 17 morts, incluant des civils, des militaires et des combattants wazalendo.
La tension a éclaté lorsque les wazalendo ont refusé le départ des FARDC vers Kalemie, dans la province du Tanganyika, avec leur matériel militaire. Craignant un abandon face à l’avancée des rebelles du M23, les miliciens ont exigé que les armes et les munitions restent à Uvira. Ce désaccord a rapidement tourné à l’affrontement armé.
Selon une source locale interrogée par ACTUALITE.CD, « les wazalendo refusent que les militaires partent avec leurs armes et munitions. Ils exigent qu’ils les laissent à Uvira avant de partir. Si un militaire résiste, on tire sur lui, et lorsque ce dernier échappe à cette situation, il se rabat sur les civils ». Cette situation chaotique a entraîné des pillages, des exactions et un climat de terreur dans la ville.
Face à l’insécurité croissante, la majorité des habitants d’Uvira ont fui. Certains ont trouvé refuge au Burundi voisin, tandis que d’autres se sont dirigés vers Kalemie ou Moba, dans le Tanganyika. Ceux qui sont restés sont reclus dans leurs maisons, par crainte des violences.
Une source locale a alerté sur l’urgence humanitaire en cours : « C’est une catastrophe si le gouvernement et ses partenaires humanitaires ne prennent pas de dispositions. Il y a plusieurs déplacements, et la situation sanitaire et alimentaire risque de se dégrader très rapidement. » Elle a également prévenu que les conditions dans les camps de transit, notamment au Burundi, pourraient devenir critiques si aucune intervention n’est entreprise.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des centaines de militaires congolais embarquant dans des navires au port de Kalundu à Uvira, en direction de Kalemie. Ce mouvement s’inscrit dans une série de replis stratégiques amorcés par les FARDC, notamment depuis la chute de certaines positions face au M23 à Goma.
Cette crise révèle une nouvelle fois les fragilités de la stratégie militaire face à la menace du M23 et la montée en puissance des groupes d’autodéfense wazalendo. L’absence de coordination entre ces forces complique la situation et met en péril la sécurité des populations civiles.
Les autorités congolaises, ainsi que les partenaires internationaux, sont appelés à réagir rapidement pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation humanitaire et sécuritaire à Uvira et dans les régions avoisinantes. L’article est prêt et met en lumière les événements tragiques à Uvira. Si vous souhaitez ajouter des détails ou ajuster certains points, faites-moi savoir.
La rédaction de b-onetv.cd