Les tensions entre la Belgique et le Rwanda ont atteint un nouveau sommet ce lundi 18 mars 2025, après l’annonce par Kigali de la rupture des relations diplomatiques avec Bruxelles et l’expulsion de ses diplomates sous 48 heures.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement rwandais justifie cette décision en accusant la Belgique de vouloir maintenir une influence néocoloniale sur la région et de s’opposer systématiquement aux intérêts de Kigali. Il reproche également à Bruxelles d’héberger des groupes qu’il considère comme des propagateurs de l’idéologie génocidaire et de manipuler l’opinion internationale pour ternir l’image du Rwanda, notamment dans le cadre du conflit en République démocratique du Congo (RDC).
En réponse, Maxime Prévôt, ministre belge des Affaires étrangères, a dénoncé une décision « disproportionnée« , regrettant que « lorsque nous sommes en désaccord avec le Rwanda, il préfère ne pas dialoguer ». Il a annoncé des mesures de réciprocité, notamment : La convocation du chargé d’affaires rwandais à Bruxelles ; La déclaration des diplomates rwandais persona non grata ; La suspension des accords de coopération gouvernementale
Cette escalade diplomatique intervient alors que la Belgique accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du M23 dans l’est de la RDC, une allégation que Kigali rejette catégoriquement. Elle reflète également les tensions grandissantes entre les partenaires occidentaux et le Rwanda, de plus en plus isolé sur la scène internationale en raison de son rôle présumé dans le conflit congolais.
La rupture entre Kigali et Bruxelles risque d’avoir des conséquences majeures sur la coopération bilatérale, notamment sur le plan économique et sécuritaire. Reste à voir si d’autres pays européens suivront l’exemple belge en durcissant leur position vis-à-vis du Rwanda.
Junior Kulele