La progression des rebelles du M23 vers le Sud-Kivu a des conséquences humanitaires alarmantes, notamment à Minova, occupée depuis le 21 janvier. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) signale une pénurie critique de médicaments essentiels, entravant gravement l’accès aux soins de santé pour la population locale. Les attaques contre les structures de santé et l’insécurité générale compliquent davantage les interventions humanitaires.
Les défis de protection sont également préoccupants, avec une augmentation des attaques contre les civils, des violences sexuelles et des violations des droits humains. Par exemple, au moins cinq jeunes filles d’une même famille ont été violées par des hommes armés à Kalungu, à 15 km au sud de Minova.
Les combats, initialement concentrés dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, se sont étendus à Kalehe au Sud-Kivu depuis le 18 janvier, affectant plusieurs localités. Cette situation a entraîné le déplacement de plus de 178 000 personnes, selon l’Office de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Les déplacés font face à des conditions de vie précaires, aggravées par des restrictions d’accès humanitaire dues à l’insécurité persistante.
À Goma, la prise de Minova par le M23 a provoqué une hausse significative des prix et une rareté des denrées alimentaires, Minova étant un centre d’approvisionnement clé pour la ville. Les habitants de Goma ressentent directement les effets économiques de cette occupation, avec une augmentation notable des prix des produits de première nécessité.
Face à cette crise, les organisations humanitaires appellent à un accès sécurisé pour fournir une assistance vitale aux populations affectées. La communauté internationale est également sollicitée pour soutenir les efforts visant à atténuer les souffrances des civils pris dans ce conflit.
La rédaction de b-onetv.cd