C’est depuis des longues années que la population congolaise est exaspérée de voir reconduire les mandats successifs de la mission onusienne au Congo, la Monusco. Chaque année apporte son lot d’incidents entre cette mission onusienne et des populations, notamment du Nord-Kivu, qui accusent cette structure de trafiquer des minerais dans leurs véhicules officiels de l’ONU, ou sa complicité avec les groupes armés qui s’attaquent aux populations civiles de la province.
La Monusco, comme pour amadouer ces populations en colère contre elle, s’efforce souvent, de s’investir dans des activités qui n’ont pas de rapport, à leurs yeux, avec la mission primordiale de celle-ci : la protection des populations civiles. Tout se passe comme si, la République démocratique du Congo, était devenue une sorte de colonie de la communauté internationale, à travers son administrateur, qui est la Monusco.
Le plus étonnant, concerne l’attitude de nos parlementaire qui ne semble pas considérer ce sujet comme primordial, créant ainsi, un véritable hiatus, entre les dirigeants et la population. Pour le moment, on observe tout de même que les réactions des intellectuels congolais qui interviennent dans cette affaire, le font de manière dispersée. C’est quand ils sont réveillés par un évènement factuel où se trouve mêlé la Monusco, qu’ils s’expriment. Mais, il faut dire que cela n’est pas spécifique uniquement quand il s’agit de la Monusco, il s’agit d’une habitude congolaise, sans plus.
En République démocratique du Congo, il a toujours manqué une certaine constance, du suivi et surtout, une sorte de jusqu’auboutisme. C’est un trait de caractère sur lequel se jette souvent nos adversaires pour nous pourfendre, du fait de ce qu’ils qualifient de légèreté des animateurs de nos institutions, et partant, de la plupart de nos éminents intellectuels, dont certains, peuvent vous exhiber un nombre impressionnant de doctorats, pourtant acquis dans les universités les plus prestigieuses du monde.
L’important, c’est de savoir lire l’évolution du temps, c’est le plus grand secret qu’un homme avisé doit posséder pour se protéger des mauvaises surprises. En effet, le premier Secrétaire Général de l’Onu qui court le risque de se voir très critiqué par la population congolaise, est celui qui trône aujourd’hui, à la tête de la grande institution onusienne.
Pascal Hamici