La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a tenu, ce jeudi 6 mars 2025, un sommet extraordinaire virtuel des chefs d’État et de gouvernement de la Troïka pour examiner l’escalade de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
L’Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de la SADC, qui pilote la réponse aux menaces régionales, a discuté de la révision du mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) et des actions à entreprendre pour stabiliser la situation. Selon le communiqué de l’organisation, les conclusions de ce sommet seront soumises à un prochain sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, dont la date reste à confirmer.
La réunion, présidée par Samia Suluhu Hassan, Présidente de la Tanzanie et actuelle dirigeante de l’Organe de la SADC sur la coopération en matière de politique, défense et sécurité, a réaffirmé la solidarité de la région avec le peuple congolais. « La région de la SADC fera de son mieux pour aider la RDC et soutient les interventions visant à instaurer une paix et une sécurité durables dans l’est du pays, conformément au Pacte de défense mutuelle de la SADC de 2003 », a déclaré Suluhu Hassan.
Malgré les engagements pris par la communauté internationale et les organisations régionales, la situation continue de se détériorer sur le terrain. La rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, poursuit son avancée dans le Sud-Kivu, accentuant la crise humanitaire.
Lors du sommet conjoint EAC-SADC à Dar es Salaam, plusieurs décisions urgentes ont été prises pour répondre aux besoins des populations de Goma et du Nord-Kivu. Toutefois, plusieurs résolutions demeurent non appliquées. De plus, la réunion ministérielle prévue à Harare le 28 février 2025 a été reportée à une date inconnue, laissant en suspens d’importantes décisions.
Face à cette impasse, la SADC et l’EAC doivent désormais clarifier leur feuille de route pour éviter une escalade supplémentaire du conflit et assurer une réponse efficace à la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC.
Junior Kulele