C’est en prélude de la journée internationale de la danse que les lampions de la 11 ème édition du festival International de danse Me Ya Be sont éteints à la grande Halle de l’Institut français de Kinshasa avec un programme bien étoffé de spectacles des animateurs de l’atelier de danse qui est allé du 18 au 29 avril 2022.
Me Ya Be -toi et moi- a ébloui le public de la commune de Kasa-Vubu en leur apportant un spectacle de danse de haute facture, collé à une animation continue. Tout bouillonné de curiosité des habitants, des passants de ce coin, aussi commune mythique par son nom – Kasa-Vubu.
Innové et innovant, la 11 ème édition reste particulière et unique dans le fond ainsi que dans la forme.
A la recherche des talents
Depuis la clôture de la dixième édition, édition anniversaire, le comité d’organisation dudit festival s’est assigné une mission lors des échanges avec les artistes, précisément les danseurs, de professionnaliser le métier de danseur par la formation de celui-ci mais en dénichant les talents enfouis dans les coins reculés de la République démocratique du Congo. Avec un thème paradigme, » Transformation et transposition de la scène », cette édition a élevé le niveau perdu avec la période pandémique de la Covid-19.
Les moyens au rendez-vous
Malgré les difficultés rencontrées avec la pandémie, ledit festival, « Toi et moi », a bénéficié du soutien de ses partenaires, à savoir: l’Institut français de Kinshasa, l’Union Européenne, l’ambassade d’Espagne, Goethe Institut et l’absence appuyée de nos institutions culturelles de la République démocratique du Congo.
Temps forts
Les échanges entre danseurs lors de l’atelier, les productions scéniques, notamment, le concert Nelie Liyenge ont été les temps forts dudit festival. « Être ou ne pas être » a confirmé qui est vraiment danseur. Entre le chorégraphe et le danseur interprète, il y a un fossé que bon nombre de danseurs s’aventurent à traverser sans les outils nécessaires pour la besogne.
Trou du souffleur
Georges Nzuzi Salabiaku, administrateur de Me Ya Be : » Je suis personnellement content du déroulement du festival car nous avons atteint 80% de faisabilité de la 11 ème édition. Bien que certains partenaires se sont rétractés sans donner des raisons valables. Mais en somme, l’atelier de danse, les échanges entre danseurs et les productions scéniques ainsi que la conférence de presse figurent dans les résultats escomptés de ce projet qui est la 11 ème édition du festival international de danse Me Ya Be. »
David Kazembe, chorégraphe et danseur: « Tant que je vis, apprendre est un concept que je m’emploie à faire. Les rencontres d’échanges entre hommes et femmes de même métier s’avèrent très importantes dans la vie de l’artiste que je suis. Me Ya Be est l’une de celles qui me met en valeur ainsi que l’art que je pratique. »
Masand Mafuta, chargé de communications de Me Ya Be : Aujourd’hui, Me Ya Be, en tant que festival international de danse, s’affirme avec la participation des pays d’Europe : la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, la Norvège, la République démocratique du Congo et la République du Congo. Pour cette édition, l’atelier de danse et la production dans les communes périphériques comme Kasa-Vubu avec le spectacle « Mboka na Mboka » de Tshilengelu d’Arts ont été très importantes pour corroborer avec le thème de l’édition « Transformation et transposition de la scène« . Le comité d’organisation du festival a réussi son pari.
Le rendez-vous est pris pour le mois de mai, pour le lancement de Me Ya Be avec la danse urbaine en compétition de 60 groupes hip hop venus de Kinshasa qui vont s’affronter trois jours durant.
Junior NZEZA