Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a, dans un communiqué, dit avoir appris avec une grande émotion le décès ce 08 juillet de l’ex-président angolais José Edouardo dos Santos. Dans ce document, le Président du Congo-Kinshasa a décrit l’illustre disparu comme un grand ami de son pays, la RDC, pour avoir affiché depuis bien longtemps, un soutien sans faille à la sauvegarde de son intégrité territoriale, face aux différentes velléités belliqueuses des ses ennemis dans ses moments les plus sombres.
«Le Chef de l’Etat présente, au nom du peuple congolais et au sien propre, ses condoléances les plus attristées à la famille de l’illustre disparu mais aussi à tout le peuple de la République soeur d’Angola», peut-on lire dans ce communiqué signé par le directeur du cabinet du Chef de l’Etat Guylain Nyembo.
Le Président congolais a décrété un jour de deuil national en RDC, le jour des obsèques de José Edouardo dos Santos selon le programme angolais, pour saluer et honorer la mémoire de cet ex- Chef d’Etat Africain
Ce leader du parti angolais MPLA, affectueusement appelé Zedu par ses compatriotes, a tiré sa révérence ce 08 juillet 2022 à 11 h, dans une clinique de Barcelone en Espagne, alors qu’il y était rapatrié pour des soucis de santé lié à un arrêt cardiaque le 23 juin dernier.
Ce sont les autorités angolaise qui ont communiqué officiellement sur sa disparition. « l’Exécutif de la République d’Angola s’incline avec le plus grand respect et la plus grande considération devant la figure d’un homme d’État de grande importance historique, qui a dirigé pendant de nombreuses années avec clairvoyance et humanisme le destin de la nation angolaise à des moments très difficiles », selon un communiqué du gouvernement angolais.
Né en 1942, du nom de son père Avellino dos Santos, José Edouardo dos Santos fera son entrée en politique très jeune. A 19 déjà, il commence à gravir les échelons dans un groupe politique national et local secret le MPLA, le mouvement populaire de libération de l’Angola, où il a joué un rôle important dans la lutte contre la colonisation. Des luttes qui lui ont valu l’exil en RDC en 1961. Après l’indépendance de son pays en 1975, il prend la tête du pays en 1979, pour gérer l’angolais jusqu’en 2017 après avoir déclaré qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession, présentant Joao Lourenço comme candidat du MPLA. C’est ainsi que ce dernier sera élu et gère le pays jusqu’à nos jours.
Emilie Kayomba