Le décès du policier Fiston Kabeya Nsenda suscite une vive émotion et de nombreuses interrogations. Les faits remontent à mardi dernier sur l’avenue Mondjiba, où l’escorte de la Première ministre, en route vers l’OUA, a emprunté la voie en sens inverse.
Une altercation aux conséquences tragiques
Selon des témoignages, le policier aurait exprimé son mécontentement en lançant : « Allez à l’Est, arrêtez de perturber les gens ici. » Peu après, un véhicule de patrouille de l’escorte aurait fait demi-tour pour interpeller l’agent. Celui-ci a été conduit à l’auditorat militaire, où il a été entendu sur procès-verbal le même jour.
Ce n’est que le vendredi suivant qu’il a commencé à ressentir un malaise et a été transféré à l’hôpital militaire du Camp Kokolo. Il est finalement décédé dimanche, soit environ cinq jours après son interpellation.
Flou autour des causes du décès
Aucune source officielle ne confirme que le policier a été victime de violences physiques ayant entraîné sa mort. Par ailleurs, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant des éléments de la police anti-émeutes, n’est pas liée à cet événement. La garde rapprochée de la Première ministre relève en effet de l’unité spéciale des hautes personnalités, placée sous l’autorité du Commissariat général et du ministère de l’Intérieur.
Des enquêtes annoncées
Face à l’émotion suscitée par cette affaire, des enquêtes officielles ont été annoncées. Une communication de la Primature et de la Police est attendue afin d’éclaircir les circonstances exactes du décès de l’agent Fiston Kabeya Nsenda.
Le ministre de la Justice intervient
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a réagi avec fermeté en donnant « injonction à l’Auditeur supérieur de la Gombe d’appréhender et d’engager des poursuites en flagrance contre les auteurs de ces actes barbares. » Il a insisté sur la nécessité que les responsables soient traduits en justice et « subissent la rigueur de la loi. »
Cette affaire, qui soulève des questions sur le traitement des agents de l’ordre, continue d’alimenter les débats au sein de l’opinion publique congolaise. Les résultats des enquêtes seront déterminants pour établir les responsabilités et répondre aux préoccupations soulevées par ce drame.
La rédaction de b-onetv.cd