A moins de deux mois des élections générales, plus rien ne va au sein de la principale plate-forme réunissant les églises de réveil du Congo (ERC), structure que préside la branche de la société civile dite confessions religieuses. Un groupe se définissant comme membres fondateurs et personnalités de l’ERC ont destitué le président et représentant légal de l’église de réveil du Congo. Ce groupe reproche à l’évêque général Dodo Kamba de mauvaise gestion financière et détournement des ressources confessionnelles et ecclésiastiques, puis de révision frauduleuse des textes statutaires de l’ERC. Ils lui reprochent également d’utilisation abusive de la réputation confessionnelle, de clientélisme, de démagogie, de cupidité, d’égoïsme et d’exclusion comme mode gestion.

Dodo Kamba, Évêque général de l’ERC déchu
Des accusations que rejette le concerné qui dit ne pas être au courant de cette décision.
Incriminé par ses pairs pourtant Dodo Kamba est soutenu par l’exécutif provincial de l’ERC qui condamne cette attitude des membres de l’ERC et appelle à des sanctions. Des signes qui démontrent la division qui règne au sein de la branche confessions religieuses. Ce qui met en doute la capacité morale de cette structure d’influencer positivement le processus. Des scènes devenues fréquentes au sein de cette plateforme. C’est le cas en 2020 avec l’éviction à ce même poste de Sony kafuta. Il était reproché au général Rockman de l’armée de l’Éternel d’avoir soutenu la candidature de Ronsard Malonda au poste de président de la ceni, candidature rejetée par le régime en place. Ce tsunami avait emporté également quelques délégués des confessions religieuses dont celui des kimbaguistes, de l’armée du salut et autres.

David Olangi, nouveau Évêque général désigné de l’ERC
Malgré le remplacement de quelques délégués, le démon de la division n’avait toujours pas quitter cette plateforme lors de la désignation de l’actuel président de la centrale électorale. Faute de compromis, l’église catholique et l’église du Christ au Congo avaient décidé de quitter la plateforme. Des scènes, à en croire certains observateurs, devenues l’ADN des confessions religieuses. Entre ces guerres de positionnement, la crédibilité de cette branche de la société civile n’est-elle pas entachée ? Est-il toujours raisonnable de laisser aux confessions religieuses la tâche de désigner le président de la ceni ? Cette crise qui secoue l’ERC n’affectera-elle pas l’influence morale de la plateforme confessions religieuses pour des élections apaisées ? Des questions qui taraudent les esprits et qui méritent des réponses.
La rédaction de b-onetv.cd