Suite à la découverte des fosses communes dans la province de l’Ituri, spécialement dans le territoire de Djugu, le Prix Nobel de la Paix 2018, Denis Mukwege, monte au créneau, pour solliciter des autorités congolaises, de diligenter des enquêtes. « Les autorités congolaises, qui ont le devoir de protéger la population, sont appelées à diligenter une enquête pour faire la lumière sur ce carnage, établir les responsabilités et traduire les auteurs en justice, » dit le gynécologue de Panzi, dans une déclaration qu’il a signé le 20 janvier.

Pour lui, les corps des femmes et des enfants découverts « alourdissent le bilan humain, déjà tragique, des violences de groupes armés dans la région, » où les populations civiles vivent en insécurité «malgré l’état de siège» instauré depuis mai 2021, surtout avec l’activsme des groupes armés à l’instar de CODECO et le groupe Zaïre.
Ainsi, Mukwege exhorte « les Nations Unies à renforcer significativement l’équipe d’experts médico-légaux mandatée par le Conseil des Droits de l’Homme pour contribuer à exhumer les fosses communes les plus récentes mais aussi celles liées aux crimes du passé commis à l’Est du Congo. » Ceci, avant de suggérer à l’Etat congolais de faire venir officiellement « la Commission internationale sur les personnes disparues (ICMP)», active déjà dans plusieurs pays en conflit, pour une assistance technique et la mise en place d’un « Bureau congolais d’expertise médico- légale.»

Il faut dire que tous ces cas d’insécurité entraîne derrière eux des véritables crises humanitaires, qui aujourd’hui ont ramené à 1,5 millions, l’effectif des déplacés en Ituri.
Emille Kayomba