Depuis plusieurs jours, des travaux de déminage ont été lancés à l’aéroport international de Goma, marquant une première étape vers sa réhabilitation après des mois de fermeture. Cette initiative fait suite à un accord signé le 28 mars entre l’Alliance Fleuve Congo/M23 (AFC/M23) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), prévoyant également le retrait progressif des troupes de la SADC de la ville.
L’aéroport de Goma a été gravement endommagé par les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles de l’AFC/M23. La tour de contrôle, inaugurée en 2021 grâce à un financement de la Banque mondiale, a été saccagée, ses équipements détruits et des documents vitaux ont disparu. Le tarmac et les infrastructures avoisinantes restent inopérationnels, parsemés d’engins explosifs non neutralisés, compromettant encore la sécurité du site.
Malgré ces difficultés, les travaux de déminage ont commencé sur la zone du tarmac, la plus urgente à traiter pour permettre une éventuelle reprise des vols. Cependant, la présence de mines aux abords de la piste complique l’accès aux installations aéroportuaires, retardant davantage la réouverture de l’aéroport.
La fermeture prolongée de l’aéroport de Goma a de lourdes conséquences sur la région. Plusieurs organisations internationales, dont l’ONU et l’Union européenne, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, réclamant une réouverture rapide. L’aéroport constitue un point névralgique pour l’acheminement de l’aide humanitaire destinée aux populations touchées par le conflit. Sa fermeture a contraint les opérations humanitaires à être redirigées vers Nairobi, rallongeant les délais et augmentant les coûts d’intervention.
Par ailleurs, la reprise du trafic aérien est essentielle pour la relance économique de la région. Goma, véritable carrefour commercial, dépend en grande partie du bon fonctionnement de son aéroport pour les échanges commerciaux et le déplacement des investisseurs.
Si les efforts de déminage marquent une avancée notable, la réouverture de l’aéroport de Goma n’est pas encore imminente. Les autorités devront non seulement assurer l’élimination complète des mines et autres engins explosifs, mais aussi entreprendre des travaux de réhabilitation des infrastructures critiques, notamment la tour de contrôle et les systèmes de navigation aérienne.
En attendant, les populations locales, les organisations humanitaires et les acteurs économiques suivent de près l’évolution de la situation, espérant une solution rapide pour redonner à la ville son principal pôle de communication aérienne.
La rédaction de b-onetv.cd