Dans une mise au point répondant au Directeur des Affaires Politiques de la MONUSCO parlant de la précipitation et du vide sécuritaire dans le processus de retrait de la Mission Onusienne, le Ministère des Affaires Étrangères de la RDC indique que « Certes, le retrait ne doit pas être précipité, mais ne doit pas non plus être retardé, ni gêné par des atermoiements ou faux-fuyants, ». Ce fonctionnaire de l’ONU, François Grignon, a fait cette déclaration lors de la conférence de presse de la MONUSCO tenue ce mercredi 06 septembre dans son quartier général de Kinshasa Gombe.
Dans cette mise au point officielle rendue publique ce jeudi 07 septembre 2023, le ministère congolais des Affaires Étrangères et de la Francophonie a fait savoir que « le retrait de la MONUSCO de la RDC a été décidé et annoncé par le Conseil de Sécurité de l’ONU dans sa Résolution n°2409 (2018) du 27 mars 2018. Il n’est resté que sa mise en application différée depuis 5 ans ; Pour quiconque a lu la lettre de Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères et Francophonie du 1er septembre 2023, adressée au Président du Conseil de Sécurité de l’ONU, il aura certainement retenu qu’il ne s’agit nullement de précipiter le départ de la MONUSCO, encore moins de divorcer d’avec l’ONU, ce qui dément formellement les affirmations tendancieuses de Monsieur François Grignon…;» peut-on lire dans ce document.
Selon ce service public, il serait criminel et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de cette mission onusienne, alors que le secrétaire général de l’ONU a déjà déclaré l’incapacité de la Mission Onusienne de faire face aux M23 soutenus par le Rwanda, pendant que la situation sécuritaire et humanitaire continue à se détériorer. « Ce serait du reste défier le peuple congolais et ses dirigeants, et vouloir pervertir la MONUSCO qui risquerait d’être perçue comme une force de maintien de l’insécurité et de l’agression de la RDC par le Rwanda, au lieu de contribuer à sa stabilisation, » lit-on dans le communiqué.
Le départ de la MONUSCO est l’une des raisons de la manifestation du 30 août 2023, qui a conduit à la mort de 51 membres de la secte Wazalendo, selon le bilan revu à la hausse par le gouvernement congolais.
Emilie Kayomba